2021: « C’est l’inconnu au niveau sanitaire mais restons unis »

Une nouvelle année commence avec en toile de fond la crise sanitaire mais également des projets pour Franconville et ses habitants. Xavier Melki, Maire de Franconville réélu en mars 2020 et Vice-président de la communauté d’agglomération Val Parisis chargé des finances, nous fait part de ses projets.

La crise est-elle passée ?

Comment avez-vous vécu l’année écoulée ?

Je l’ai vécu un peu comme tout le monde, ça a été un vrai choc. J’ai encore en mémoire ce moment où le Président annonce le confinement. On s’est tous demandé ce qui nous arrivait. Le confinement, les Français l’ont déjà vécu par le passé mais en temps de guerre. Nous n’étions pas prêts à ça. Et je n’imagine pas les difficultés pour les villes confrontées à un deuxième tour lors des élections municipales et devant gérer dans le même temps la crise sanitaire. À Franconville, nous avons pu mettre très rapidement en place une cellule de crise pour assurer une continuité de service et répondre aux besoins des habitants. Nous avons fait en sorte de trouver des masques, aussi inesthétiques soient-ils, avons distribué du gel hydroalcoolique dans les commerces et les écoles en vue de leurs réouvertures, avons trouvé des ordinateurs en urgence pour faciliter le télétravail des agents. Nous avons fait le choix d’être au plus proche des habitants et des commerçants afin de cibler les priorités. On ne sait pas où l’on va dans les mois à venir mais on y va ensemble tout en veillant à ce que ça ne tangue pas trop. »

Quelles ont été les plus grandes difficultés auxquelles la mairie a été confrontée ?

Les collectivités n’étant pas éligibles au chômage partiel, nous avons donc du nous débrouiller et avons pris en charge tous les salaires y compris ceux des vacataires. Il aurait été injuste de ne pas le faire. De même, je ne voulais pas que les Franconvillois subissent une perte économique due au confinement. Nous avons donc suspendu tous les paiements comme le stationnement payant et l’accueil en crèche. En incluant la masse salariale, la crise nous a coûté plusieurs millions d’euros. Heureusement, nous avons eu quelques aides comme celle de la caisse d’allocations familiales qui a financé une bonne partie des lits non occupés en crèche. Nous attendons en revanche toujours les aides de l’État pour les masques. La crise n’aura pas d’impact dans les années à venir au niveau de la fiscalité et ne réduira pas certains budgets comme celui octroyé aux associations. Par contre, les projets qui n’ont pu être menés en 2020 doivent être reportés alors même que le calendrier post-confinement est déjà plein. Cela entraine des difficultés organisationnelles. »

Qu’espérez-vous pour 2021 ?

J’espère que tout va s’arrêter. Que l’on puisse revivre comme avant. Nous serons présents quoi que les services de l’État nous demandent de faire. Nous ferons ce qu’il faut pour que ce soit le plus adapté possible à la situation de chaque Franconvillois. Il faut qu’on s’y mette tous pour mettre un terme à cette épidémie et à la crise qu’elle entraine et qui impacte plus particulièrement les plus vulnérables. Des tout-petits aux adolescents, nos enfants ont été complètement désorientés. Leur vie a été mise entre parenthèses, sans copain ni activité sportive ou culturelle. Leur santé psychologique est en jeu et seul un retour à la normale est envisageable aujourd’hui, que ce soit pour eux, les personnes âgées, les étudiants ou encore les commerçants. »

Attendez-vous quelque chose du gouvernement pour la fin du quinquennat ?

Si le Président ou celui qui suivra veut être plébiscité et ne pas être choisi par défaut, je pense qu’il faudra qu’il s’inspire de ce que font les maires dans les villes. Aller voir les gens, les connaitre, voir ce qu’ils vivent. Je me souviens d’une phrase que Francis Delattre a prononcée au moment de ma prise de fonctions : « La mairie, lorsqu’il fait nuit, est la seule lumière qui reste allumée ». On s’en est bien rendu compte l’année dernière. Au-delà de la crise sanitaire, le vrai défi qu’Emmanuel Macron aura à relever pour la fin de son quinquennat est de rassembler les Français dans notre pays qui se disloque chaque weekend depuis trois ans. »

À Franconville, que réserve 2021 ?

Quels sont les grands projets qui vont être lancés à Franconville dans les mois à venir ?

Maintenant que le chantier de l’école Jules Ferry est terminé, on s’attaque à l’extension de l’école de la Gare René Watrelot. Nous terminons actuellement le cahier des charges, nous allons lancer la concertation avec les parents d’élèves et les enseignants. Contrairement à Jules Ferry où l’école a été complètement vidée, ce projet va être plus compliqué à mener car le site reste occupé, ce qui va nécessiter un suivi et un timing très précis. Six ou sept classes de plus vont y voir le jour, nous allons agrandir la cantine, y créer une vraie structure dédiée à l’accueil de loisirs et nous allons surtout pouvoir aménager une grande cour de récréation avec un terrain multisport. En septembre 2021 ouvrira le nouvel accueil de loisirs Arc-en-Ciel qui, après avoir été rasé, sera complètement refait. Par la suite, nous travaillerons sur la création d’une nouvelle école qui devrait sortir de terre du côté du lycée Jean-Monnet. Enfin, nous allons commencer le chantier
du 7-77».

L’entretien du patrimoine existant de Franconville est également toujours d’actualité. Pourquoi entretenir plutôt que reconstruire ?

Plusieurs aspects entrent en compte notamment la différence de coûts mais également les aides octroyées selon s’il s’agit d’une réhabilitation ou d’une reconstruction. Mais notre priorité est de ne pas impacter les enfants ou les associations qui utilisent les structures concernées. Nous sommes parfois contraints de tout refaire. Cette année, la mise aux normes des ouvrages de chauffage et d’eau chaude sanitaire sur nos bâtiments doit par exemple être engagée. Cela représente près d’un million de travaux par an sur dix ou douze années. Cela fait partie des travaux qui ne se voient pas mais qui doivent être menés. C’est ce qui va nous permettre de faire à terme des économies d’énergie. »

Après Jules Ferry, maintenant l’école de la Gare–René Watrelot et bientôt une nouvelle école. Pour quelles raisons avez-vous inscrit l’éducation parmi les priorités de votre mandat ?

La vraie difficulté qui est la nôtre aujourd’hui est de garder des écoles de quartier avec des effectifs globaux de bonne taille et d’y développer des outils adaptés. Franconville est l’une des premières villes du Val-d’Oise à avoir équipé ses classes de tableaux numériques. L’accès à la culture pour les enfants est gratuit, la ville prend en charge pratiquement toutes les séances de sport, les tarifs pratiqués concernant la cantine sont parmi les plus bas du territoire… Tout ceci pour permettre aux enfants de se structurer dans un environnement sain et leur permettre de bien commencer dans la vie. Tout se joue à ce moment-là. En effet, cela fait partie de mes priorités. C’est pour cette raison aussi que je visite chaque année toutes les classes élémentaires de la ville.»

La révision du Plan Local d’Urbanisme qui doit passer par 18 mois d’instruction a été lancée l’an dernier. Comment décririez-vous la ville de demain ?

J’aimerais bien qu’elle garde ce côté de petite ville presque de village. C’est ce que j’ai remarqué en emménageant à Franconville, nous avons tout, au pas de nos portes. La ville n’est pas très grande, elle est urbanisée sur 4 km² pour 40 000 habitants. Je souhaite que l’on préserve ses pôles commerciaux attractifs avec de bons commerçants. Je veux que Franconville s’inscrive dans l’air du temps à travers une consommation énergétique moderne et durable. C’est une marque de fabrique que l’on souhaite défendre avec mon équipe en préservant nos espaces verts. Il y a dix ans, nous avons répondu à la crise du logement. Il s’agit maintenant de définir de nouveaux objectifs pour préserver notre identité, de valoriser le patrimoine de ceux qui ont investi, de permettre aux plus jeunes de pouvoir se loger et de garder une mixité maîtrisée. Mais cela ne se fera pas sans l’avis des Franconvillois. Les réunions publiques concernant le PLU (Plan Local d’Urbanisme) qui ont dû être reportées auront lieu dès que les conditions sanitaires le permettront. »

Du côté de la Communauté d’agglomération

En tant que Vice-président de la communauté d’agglomération Val Parisis délégué aux finances, quelles priorités vous êtes-vous fixées après cette année complexe ?

Aujourd’hui, comme toutes les collectivités territoriales, la Communauté d’agglomération Val Parisis a pris une claque économique puisque ses principales recettes ont été drastiquement réduites. Nous continuons d’aider les villes en maintenant la dotation de solidarité aux communes à l’euro près au moins pour 2021 et veillons à recentrer la communauté d’agglomération sur ses missions avec au premier rang d’entre elles la partie vidéosurveillance. Nous allons passer dans les mois à venir de la vidéoprotection à la vidéoverbalisation ce qui va aider chaque commune qui le souhaite dans la lutte contre les incivilités comme le stationnement abusif et anarchique. Pour optimiser et faire diminuer toujours plus les dépenses au niveau de la communauté d’agglomération, nous avons décidé à Franconville de nous passer de la brigade intercommunale pour permettre à celle-ci d’intervenir sur des secteurs qui en ont le plus besoin, dans des villes qui ne disposent peut-être pas assez d’agents de police municipale. Dans notre ville, nous avons 35 policiers municipaux mobilisés sur le terrain. Enfin, le 1er janvier, six ASVP sont mobilisés pour travailler spécifiquement dans la lutte contre les incivilités. Ils travailleront d’abord sur les  questions de stationnement, puis s’attaqueront aux nuisances sonores, aux dépôts sauvages…»

 

Xavier Melki
Maire de Franconville
Vice-président de la communauté d’agglomération du Val Parisis

 


Votre avis sur…

Quels sont vos souhaits pour 2021 ?

Bruno

64 ans – Quartier de la Gare.
« Que la Covid disparaisse, plus d’argent pour tout le monde et surtout pour les hôpitaux, moins de pauvreté et de violences, plus de respect vis-à-vis de la police et puis un changement de président, ce serait parfait ! (Rires) »

 

Aurélia

32 ans – Quartier de l’Hôtel de Ville.
Ce serait bien qu’on règle une bonne fois pour toute cette crise sanitaire et qu’on arrête de nous priver de nos libertés. Je souhaite du bonheur à tout le monde et que les gens prennent davantage conscience des enjeux environnementaux auxquels nous devons faire face. »

 

Alice

68 ans – Quartier de l’Hôtel de Ville.
« J’espère que ça ira mieux pour tout le monde et que tout rentrera dans l’ordre pour les commerçants surtout et que les jeunes trouvent du travail parce que 2020 était une année vraiment catastrophique. »

 

Bernard

73 ans – Quartier de la Gare.
« La priorité pour moi est la santé. Je souhaite que cette satanée Covid nous fiche la paix, qu’il y ait une bonne reprise pour le petit commerce et les artisans parce que
ce sont eux qui pâtissent le plus de cette situation, et que l’on puisse retrouver nos proches. »

 

Anne-Laure

34 ans – Quartier de l’Hôtel de Ville.
« Revoir la famille, c’est ce que j’espère le plus. Cela fait presqu’un an que je n’ai vu la mienne car elle habite en Moselle. Ce serait bien aussi qu’on trouve un vaccin contre la Covid pour les personnes vulnérables et la poursuite de la généralisation du télétravail serait une bonne chose. »

Démarches
en ligne
Votre navigateur est dépassé !

Mettez à jour votre navigateur pour voir ce site internet correctement. Mettre à jour mon navigateur

×