En effectuant son 20 km de marche en 1h19’’57 le 12 mars à l’occasion des Championnats de France, il a réalisé les minimas pour les Jeux Olympiques de Paris. Rencontre avec Aurélien Quinion, le marcheur licencié à l’Entente Franconville Césame Val-d’Oise qui bat tous les records.
Au début du mois d’avril vous avez participé au Marathon de Paris. Pourquoi avez-vous souhaité faire cette course ?
Au lieu de m’entraîner 3h tout seul au milieu de la Forêt de Montmorency, autant le faire au cœur de Paris entouré de 51 000 autres coureurs, non ? C’est un très bel événement sportif, l’émulation de faire cet effort ensemble c’est très motivant. Quand on est sur les Champs-Elysées qu’on prend de la hauteur et qu’on se retourne pour voir derrière nous tous ces gens qui courent en même temps c’est incroyable comme moment.
En plus d’être sportif de haut niveau vous êtes également entraîneur et vous travaillez en plus. Ce n’est pas trop difficile de combiner le tout ?
Ce n’est pas tous les jours facile. J’entraîne les jeunes du Club, ceux de la ligue d’Île-de-France et je travaille également pour les espaces verts de plusieurs villes du Val d’Oise. C’est assez atypique comme emploi du temps pour un sportif de haut niveau mais c’est cet emploi du temps chargé qui me permet d’avoir un certain équilibre dans ma vie. Cela fait que je prends encore beaucoup de plaisir à faire ce que je fais.
Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours de sportif.
J’ai commencé le sport vers 12-13 ans, c’est mon oncle qui m’a inscrit à l’athlétisme pour la première fois. Au début je touchais un peu à toutes les disciplines et puis petit à petit je suis devenu de plus en plus fort en marche donc je me suis concentré sur ce sport. J’ai fait mes premières compétitions vers l’âge de 16 ans et en 2010 j’ai intégré l’Entente Franconville Césame Val-d’Oise.
Qu’est-ce qui vous plaît dans la marche ?
Ce qui me plaît par-dessus tout c’est le fait d’être fort et de gagner. C’est les victoires qui m’ont fait rester dans ce sport au début et au fur à mesure je me suis vraiment intéressé
à la discipline en soi. J’aime le fait de réussir à contrôler mon corps, contrôler les mouvements, j’aime le contact avec le sol et les gestes techniques que je dois effectuer. En
parallèle à tout ça, la marche m’a donné la possibilité de voyager et de faire de très belles rencontres donc c’est aussi un avantage.
Le 12 mars vous avez réalisé les minimas pour les JO 2024 ce qui vous permet d’être qualifié pour les Jeux Olympiques. Avez-vous modifié votre entraînement en vue de cette grande compétition ?
Je n’ai rien changé du tout dans mon entraînement car je ne vois tout simplement pas de raison pour modifier ce qui fonctionne déjà. Je continue de progresser et je réussis à battre mes propres performances donc tout va bien. J’ai apporté quelques ajustements notamment avec des rendez-vous de préparation physique et de kinésithérapie mais sinon je continue de m’entraîner comme d’habitude 2 à 3 heures par jour, 6 jours sur 7.