Dans la continuité de 2020, le budget de fonctionnement de la collectivité s’adapte au contexte sanitaire
L ’onde de choc de la Covid-19 a entraîné une récession économique internationale. Les mesures strictes de confinement et de couvre-feu ont limité les déplacements et restreint la circulation des matières premières et produits finis ainsi que l’activité de certains secteurs économiques. En 2021, ces effets se poursuivent impactant les Etats et les collectivités territoriales. C’est dans ce contexte sanitaire, social et économique incertain que Franconville a dû définir ses orientations budgétaires 2021. Le 23 mars, celles-ci ont été actées lors du Conseil municipal. Le budget primitif de la commune est soumis chaque année au vote après présentation du Rapport d’Orientation Budgétaire dont le dernier a eu lieu le 4 février et diffusé sur la page Facebook de la Ville.
Contexte incertain
La crise sanitaire a conduit, comme en 2020, à des dépenses supplémentaires. L’an dernier, la COVID-19 a coûté 4,6 millions d’euros à Franconville qui a maintenu les salaires des agents à 100% et financé les primes octroyées à celles et ceux qui ont travaillé en 1ère et 2ème lignes et les équipements nécessaires au déploiement du télétravail. Grâce aux anticipations opérées l’an dernier, seule la fourniture des masques et du gel hydroalcoolique aux agents municipaux doit être assurée cette année. Elle représente un coût de 34 000 €. « Nous avons par exemple constitué un stock prévisionnel de masques et les produits et équipements sanitaires pour approvisionner les agents de la commune, explique Xavier Dubourg, Adjoint au maire. Pour rappel, l’an passé, la ville avait fourni des masques en tissu aux habitants et aux commerçants. »
Dépenses d’investissements
Cette année, la ville entreprend de nouvelles opérations et supporte des travaux qui auraient dû être réalisés l’an dernier dont le plus important concerne la réhabilitation et l’extension de l’accueil de loisirs Arc-en-Ciel. La sécurisation du Bois des Éboulures pour laquelle l’équipe municipale s’est engagée dans son programme va être opérée avec la fermeture du site sur certaines parties pour limiter notamment la circulation des motos. Ces reports de chantiers expliquent en grande partie la hausse du budget total pour 2021. Des réajustements pourront d’autre part être apportés à ces prévisions d’investissements selon l’évolution de la crise sanitaire.
Gestion active de la dette
En 2021, le capital restant dû au 1er janvier s’élève à 29,30 M€ contre 30,052 M€ en 2020. Cette baisse résulte de l’extinction de certains emprunts.
Point sur la dette
La dette de la commune est exempte de tout emprunt toxique. « La stratégie initiale était de désendetter la ville parce que les taux d’emprunts étaient chers à l’époque » rappelle Xavier Melki, le Maire de Franconville. Les taux d’emprunt étant très faibles aujourd’hui cela permet à la Ville d’emprunter davantage et sur une période plus longue. L’intérêt est de stabiliser l’endettement.
« À partir de cette année, nous allons pouvoir réendetter la commune de façon mesurée et maîtrisée car nous avons besoin aujourd’hui de travailler sur des équipements et la remise aux normes globale du patrimoine, explique l’édile. Nous allons notamment rénover notre réseau et les infrastructures de chauffage durant douze ans en nous concentrant sur les économies d’énergie possibles. Nous allons rénover deux à trois rues chaque année, nous allons agrandir le poste de police municipale et nous attacher à la rénovation des sanitaires dans les écoles ».
Travailler à la restructuration de la dette pour trouver des solutions c’est pouvoir faire baisser les annuités. Pour information, il faut savoir qu’une commune ne peut emprunter que pour financer des investissements. 70% de l’investissement public est porté en France par les collectivités territoriales mais par contre dans la dette nationale elles pèsent moins de 10%. « Le sujet de la dette n’est pas tabou lorsque celle-ci est maîtrisée », souligne le Monsieur le Maire.
La moyenne nationale de l’endettement par habitant de la même strate est de 1 050 € alors qu’elle représente pour chaque Franconvillois 794,52 € en 2020. En parallèle, les impôts n’augmenteront pas à Franconville. « C’est un choix politique assumé parce que la fiscalité est devenue inéquitable. Nous n’avons plus la main sur la taxe d’habitation et nous ne voulons pas utiliser les propriétaires comme simple variable d’ajustement du budget », explique Xavier Melki.
ZOOM SUR LA SÉCURITÉ : 1,6 millions d’euros ont été consacrés en 2020 à la sécurité. En début d’année, une nouvelle brigade a été créée pour lutter contre les incivilités. Cette unité dédiée à la prévention et à la sensibilisation autour des bons gestes à avoir en matière de propreté et de civisme, apparait trois ans après la mise en place de la brigade équestre et quatre ans après la naissance de la brigade motorisée. Ces polices de proximité s’adaptent à l’évolution des comportements afin de préserver un cadre de vie plus serein. Cette année encore, un autre projet d’envergure se prépare. Il s’agit de la rénovation et de l’extension du poste de police municipale situé rue d’Ermont. Le coût du chantier est estimé à 100 000 €.
VOTRE AVIS SUR…
Qu’est ce qui est primordial pour vous dans le budget de la ville ?
José 69 ans – Quartier du Bel-Air
« La sécurité et l’éducation sont les services les plus importants pour qu’une ville fonctionne bien. Les deux sont liés d’ailleurs. Plus les jeunes sont éduqués et bien orientés pendant leur scolarité, moins il y a de délinquance et de bêtises de faites. Et ce qui compte, c’est de se sentir en sécurité quand on sort se promener.
Ernada 43 ans – Quartier de l’Hôtel de Ville
« Pour moi, la santé et l’éducation dans nos écoles doivent être renforcés. Comme les médecins, cela prend souvent trop de temps pour que les professeurs soient remplacés. Il faudrait que ce soit fait systématiquement car cela handicape les enfants qui sont vite perturbés et peuvent alors décrocher dans leur parcours scolaire. »
Maxim 21 ans – Quartier de l’Épine-Guyon
« L’état des routes et la propreté dans la ville nécessite encore plus d’investissements. Peut-être qu’il faudrait recruter plus d’agents dans ce service. C’est un problème général qui ne touche pas que Franconville mais il faudrait trouver une solution. C’est quand même plus agréable de se balader sans croiser un sac de déchets, des canettes ou encore des mégots par terre. »
André 65 ans – Quartier de l’Hôtel de Ville
« Il faut soutenir les commerçants et accueillir davantage de commerces de proximité. Je trouve que de nos jours, il y a trop d’agences immobilières et d’auto-écoles. Ce serait bien d’investir pour pouvoir accueillir une charcuterie par exemple. La commune doit continuer de protéger et d’entretenir les espaces verts. »