Depuis quelques années, certaines populations d’insectes se font plus présentes dans notre quotidien et sont de plus en plus gênantes. Une recrudescence due au changement de modes de vie
et au réchauffement climatique.
Tiques, moustiques, punaises de lit, frelons asiatiques… Contrairement à d’autres petites bêtes, certains insectes sont des nuisibles. Au-delà de laisser derrière eux des morsures peu esthétiques, ils peuvent véhiculer des maladies plus ou moins graves et leur propagation présente des conséquences écologiques désastreuses.
Très commun, le moustique a besoin d’eau pour se reproduire.
La présence d’un point d’eau ornemental favorise sa multiplication sauf si des poissons y sont introduits. Ceux-ci sont friands des larves de moustiques. Il est conseillé à tout à chacun d’éliminer tous les points d’eau stagnante (vieux pot de fleur, coupelles, poches d’eau formées dans du matériel inutilisé…). Cet insecte volant est repérable par ses longues pattes et son bruit caractéristique. Différentes espèces existent mais le moustique tigre, reconnaissable par son corps zébré noir et blanc, constitue l’un des cent insectes les plus invasifs au monde. Celui-ci est aujourd’hui présent dans soixante départements français et le Val-d’Oise est d’ailleurs placé en vigilance Orange par Vigilance-moustiques.
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Plus discrète, la punaise de lit s’attaque à la peau durant la nuit.
Contrairement aux fourmis ou d’autres insectes, les punaises n’ont pas de nid et sont tapies en groupes pendant la journée à proximité des lits et canapés. Elles attendent généralement au plus près de leur garde-manger notamment au niveau des sommiers, cadres et têtes de lit et parfois même entre les rainures de parquet. Les piqures alignées sur un même membre occasionnent des démangeaisons importantes laissant souvent des cicatrices plus conséquentes que celles du moustique. Il est très compliqué de s’en débarrasser. Pour cela, il faut agir très vite dès leur apparition. Leur élimination nécessite l’association d’un traitement mécanique basé sur une aspiration quotidienne et l’écrasement systématique des individus repérés et un traitement chimique à opérer de préférence par un professionnel.
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La tique, elle se cache parmi les herbes hautes, les broussailles et les buissons.
Peu présente à Franconville, la tique se retrouve en très grande quantité cette année notamment dans les forêts. Il est conseillé d’inspecter son corps rapidement après chaque ballade dans les zones infestées pour pouvoir les retirer au plus vite. Il faut en effet extraire cet insecte de la peau le plus rapidement possible car le risque de transmission de la bactérie Lyme dépend du temps pendant lequel elle reste accrochée à son hôte qui peut aussi être un chien. Le retrait de la tique ne se fait pas n’importe comment. Il doit être opéré à l’aide d’une pince ou d’un tire-tique vendu en pharmacie. Il convient de se placer à la perpendiculaire de la peau et de tourner doucement dans le sens inverse des aiguilles d’une montre et en évitant d’arracher la tête du parasite. Certaines façons de faire sont à bannir car elles peuvent entraîner une régurgitation des bactéries au moment du retrait et, par conséquence, une augmentation du risque de transmission. Ainsi, il faut à tout prix éviter l’écrasement du corps de cet acarien tout comme l’utilisation de substances chimiques comme l’éther ou l’alcool. Enfin, il faut désinfecter la zone mordue une fois la tique retirée.
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Le frelon asiatique, petite piqûre de rappel
Il peut détruire des colonies d’abeilles domestiques en quelques heures mais se régale également des autres insectes pollinisateurs. Prédateur et tueur d’insectes, le frelon asiatique menace la chaine alimentaire autour de ses nids. Il a presque envahi l’ensemble de notre territoire et colonise des pays voisins. Le danger est qu’il s’attaque aux abeilles domestiques et sauvages pour nourrir ses larves, il menace par là-même l’environnement et l’agriculture. S’il parait plus imposant, l’insecte asiatique est en réalité plus petit que notre frelon européen. Pour être certain de ne pas le confondre avec l’européen, il faut faire preuve d’observation. Le frelon asiatique a le thorax brun noir, le quatrième segment est presque entièrement jaune orangé et le bas de ses pattes est jaune. Depuis l’an dernier, la ville a lancé un dispositif de lutte renforcé comprenant surveillance, détection, identification des nids, destruction par un professionnel agréé par la FREDON. Le coût financier de ces opérations est pris en charge par la municipalité à hauteur de 50%.