C’est quand l’heure de la retraite a sonné que Colette Béranger a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure. « J’ai donné un coup de main pour l’organisation d’un voyage à Lourdes organisé par le Secours Catholique et je ne suis plus jamais partie. » Quand elle est rentrée en tant que bénévole au Secours Catholique de Franconville, l’association n’avait rien à voir avec ce qu’elle est aujourd’hui. « À l’époque ils faisaient de l’aide alimentaire essentiellement », se rappelle Colette Béranger. Quand elle passe responsable de l’équipe de Franconville et du Plessis-Bouchard, elle propose une nouvelle orientation. « Pour moi, notre mission a toujours été d’aider les personnes en situation de précarité, de les aider à se remettre debout mais sûrement pas de les assister. »

Pour aider les gens à « se remettre debout », Colette met en place de nouvelles actions dont notamment des cours de soutien scolaire, des ateliers créatifs, mais aussi la création d’une épicerie solidaire qui se tient tous les deux mois environ. « Nous voulions vraiment garder un lien avec les personnes qui étaient passées par le Secours Catholique pour continuer d’avoir des nouvelles donc nous avons eu cette idée d’épicerie solidaire. » Puisqu’aider les gens ne passe pas que par une aide alimentaire, la Franconvilloise a commencé à organiser des sorties culturelles pour vaincre l’isolement. « Souvent les gens me disent que l’art ce n’est pas pour eux, qu’ils n’ont rien à faire au Louvre, explique Colette. Moi je dis qu’ils ont tort. »

Au cours de toutes ces années de bénévolat, Colette a aidé de nombreuses personnes et fait de très belles rencontres, dont certaines la marquent encore. « Je me souviens de ce père de famille avec qui nous sommes partis en vacances à Sainte Maxime. Au début du voyage il était plutôt ronchon et ne participait à aucune activité alors qu’à la fin des vacances il s’était complètement ouvert et semblait prendre plaisir à profiter du moment. »

Au sein du Secours Catholique, la Franconvilloise a toujours prôné des valeurs d’entraide et surtout de respect. Beaucoup de personnes qu’elle a aidées par le passé sont par la suite devenues bénévoles pour aider les autres à leur tour.

« Je suis contente, on a fait de très belles réussites et je le vois quand je recroise certaines personnes qui me remercient. » Le seul regret de Colette à ce jour c’est de ne pas réussir à toucher les gens vraiment isolés, ceux qui ont le plus besoin d’aide mais qui n’osent pas en demander.

Pour y remédier, elle qui va continuer d’œuvrer en tant que bénévole au Secours Catholique, a pour projet d’ouvrir une petite boutique de revente de vêtements, « grâce à ça les gens pourraient venir nous voir, sortir de leur enfermement et se sociabiliser un peu. » 

Les Franconvillois et la Ville de Franconville-la-Garenne remercient Colette pour son travail remarquable effectué avec humilité et discrétion en tant que responsable du Secours Catholique et ont hâte de découvrir ses prochains projets.