Trier c’est bien, réduire c’est mieux. De plus en plus d’alternatives apparaissent pour limiter la production de déchets. Petit tour d’horizon avec le Syndicat Emeraude des petits gestes et habitudes écoresponsables.
Aliments périmés, emballages, électroménagers obsolètes… Les poubelles se remplissent à vitesse grand V contribuant chaque jour à la pollution de la planète. « Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas », écrivait justement Antoine Lavoisier. Avant de penser à trier, il est en effet nécessaire de penser à changer, chacun à sa façon et à son rythme, nos modes de vie et de consommation pour limiter la production de déchets. « Cela implique que chacun doit faire « sa part », en référence à l’effet colibris, racontée par Pierre Rabhi, souligne le Syndicat Émeraude. Il est possible d’agir de manière concrète sur une multitude de petits gestes propres à chacun. » Parmi eux, le compostage permet de réduire de 30% le poids de la poubelle d’ordures ménagères. Épluchures de fruits, de légumes, coquilles d’œufs broyées, pain, restes de repas sans sauce ni produits carnés/poissons, petits cartons, etc. Tous ces déchets alourdissent la poubelle alors qu’ils sont une vraie ressource pour le jardin. « En appartement aussi c’est possible, avec le lombricomposteur », précise le Syndicat.
Simple et efficace
Pour les autres gestes quotidiens qui peuvent être adoptés, cela dépend de chacun. Certains se sentiront plus à l’aise à réaliser leurs courses en vrac, en cuisinant maison, en consommant local et de saison. D’autres préféreront réduire leurs déchets de salle de bains en créant eux-mêmes leurs cosmétiques ou en achetant des savons et shampoings solides. Ces derniers ont l’avantage de durer plus longtemps et de ne nécessiter aucun emballage.
D’autres encore se prêteront au jeu des couches lavables pour leurs enfants, au jardinage au naturel ou aux déplacements à vélo… Se munir d’une gourde permet d’éviter d’acheter des bouteilles en plastique. Enfin, mieux vaut acheter d’occasion ou réparer des appareils électroménagers plutôt que de retourner systématiquement en magasin. La commune prévoit d’ailleurs de lancer prochainement un repair café. Un rendez-vous où les habitants pourraient rencontrer des réparateurs bénévoles afin d’apprendre à redonner vie à des objets cassés ou en panne. L’objectif de toutes ces habitudes est de limiter la consommation et, par là-même, l’impact sur la planète.
« Il faut essayer, tester et voir ce que l’on peut ajouter progressivement dans une démarche qui aspire à un mode de vie zéro déchet à sa vitesse », explique Nadine Sense, Adjointe au maire. C’est cette démarche quotidienne qui est positive et permet à chacun de consommer de façon raisonnée.