Pour animer leurs cours d’apprentissage de la musique en groupe, les professeurs engagés dans le dispositif pédagogique Démos passent par la vidéo, comme cela s’est fait durant le premier confinement.
Le Dispositif d’Education Musicale et Orchestrale à vocation sociale, plus communément désigné par son acronyme Démos, a été lancé il y a dix ans par la Philharmonie de Paris. Les 45 orchestres formés cette année, fonctionnent à distance. Franconville, qui participe depuis ses débuts à cette belle initiative, a suivi la tendance et les douze bénéficiaires franconvillois de ce programme d’apprentissage collectif et gratuit de la musique, âgés de 8 à 12 ans, ont très vite joué le jeu.
Ils avaient déjà expérimenté ce moyen de répéter à distance lors de la fermeture des écoles et de l’Espace Fontaines durant les mois de mars, avril et mai. Les élèves concernés poursuivent à nouveau leur apprentissage en ligne cet automne. Formée à Franconville de douze élèves âgés de 8 à 12 ans, la classe-orchestre s’est ainsi reconnectée à un groupe de discussion créé au printemps. Pour continuer à progresser, la classe peut centraliser les informations et relever des challenges qui ne sont d’ailleurs pas toujours liés à la musique. « Les challenges ont pour but de garder du lien, susciter la créativité des élèves et leur permettre de repousser quelques limites en musique mais aussi au niveau de la concentration », explique Marie-Christine Cavecchi, Premier adjoint au Maire. Une alternative nécessaire pour éveiller les élèves et maintenir, dans le contexte sanitaire actuel, une certaine rigueur au sein de la classe-orchestre.
Car apprendre la musique à distance induit quelques difficultés. « Au niveau technique, les plateformes actuelles d’échanges ne flattent pas le « beau son » et tous les élèves ne disposent pas forcément d’outils numériques performants », souligne l’élue. Et les appareils sont également limités en termes de taille et de qualité de son. Avec la distance, les professeurs ne peuvent pas non plus aider physiquement les élèves à accorder un instrument ou encore à changer une corde. De même, la motivation peut être mise à mal surtout pour ce type d’enseignement basé sur l’oralité et le mimétisme. « Les challenges sont là aussi pour apporter des éléments différents et variés qui favorisent l’engouement pour la poursuite du travail. L’essentiel est de maintenir le lien», ajoute Marie-Christine Cavecchi.