Éric Bouvron, metteur en scène inspiré

Le 18 mars à 21h, L’Espace Saint Exupéry accueille Lawrence d’Arabie, une pièce d’Éric Bouvron qui transporte les spectateurs directement au cœur du désert d’Arabie. Nominé aux Molières 2022 dans les catégories « Metteur en scène et spectacle du théâtre privé», le metteur en scène répond à nos questions et nous partage sa passion de la scène.

D’où vous est venue cette envie de créer Lawrence d’Arabie au théâtre ?
L’idée de créer des pièces épiques qui parlent de grands espaces m’est venue quand je travaillais sur une adaptation de Joseph Kessel Les Cavaliers. Mais au début je me suis dit que Lawrence d’Arabie c’était quand même un petit peu trop ambitieux. Finalement à force de faire d’autres créations et après avoir travaillé sur Alexis Zorba où j’ai découvert l’Empire Ottoman, Lawrence m’est apparu comme un excellent personnage.

Quelles sont vos procédés de mise en scène pour transporter le public au cœur du désert sans avoir accès à tous les artifices visuels du cinéma ?
J’ai la chance de travailler avec une équipe inventive. Que ce soient les musiciens, les chanteurs ou encore les huit comédiens, nous travaillons ensemble pour donner cette illusion de voyage. Je crois aussi beaucoup aux spectateurs, je fais confiance en leur imagination pour réinventer l’espace. Mon rôle à moi c’est juste de trouver le bon dosage pour provoquer leur imaginaire et de là on peut facilement passer du désert au centre de Londres, au Caire jusqu’à même visualiser l’intimité de Lawrence lui-même.

Vous voyagez beaucoup, est-ce que pour la mise en scène de cette pièce vous vous êtes rendu à l’étranger ?
Oui je suis parti un moment en Jordanie. Je souhaitais vraiment comprendre le point de vue des bédouins pour que dans la pièce il y ait les deux points de vue, celui de l’occident et celui du monde arabe.

La pièce se déroule il y a plus d’un siècle mais elle apporte de la lumière sur des conflits qui sont encore présents à ce jour.
Oui exactement. On découvre beaucoup de choses que l’on ne savait pas forcément sur la première guerre mondiale. Moi, ce qui m’a marqué c’est de constater que ce que l’on vit aujourd’hui ça a souvent commencé à cette époque. C’est parti de petites choses comme une trahison, le mauvais choix d’un dirigeant ou encore tout simplement de la rencontre de deux cultures trop différentes. Il est important de ne pas oublier les racines de ce que nous traversons aujourd’hui.

Vous êtes metteur en scène mais aussi acteur, préférez-vous être sur scène ou derrière le rideau ?
Aujourd’hui je dirais que je suis dans une phase de transition. Je joue encore sur scène et j’adore ces petits moments mais je n’ai pas la soif d’exister sur un plateau. À l’inverse, j’ai cette soif intense de nouvelles histoires, de nouvelles créations. Je me sens un peu comme un jeune auteur prêt à relever des défis. Les projets et les histoires viennent à moi, ils attendent d’être racontés et les personnages attendent de prendre de vie.

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