Franconville lutte contre le cyberharcèlement

Le 1er décembre, la Ville organise une conférence sur le thème du cyberharcèlement animée par Diane Rambaldini et Hadi El Khoury, spécialisés dans le conseil en cybersécurité et Hervé Lefez, Directeur de la Police municipale de Franconville.

« Le harcèlement est une thématique sur laquelle nous travaillons depuis des années. C’est un sujet sensible et malheureusement nous constatons que beaucoup de parents se sentent démunis face à ce problème ». Claire Le Berre, Adjointe au maire.

Pour pallier ce manque d’informations, une conférence sera proposée le 1er décembre à 20h à l’Espace Saint-Exupéry. Cette conférence sera complétée par des ateliers « pratiques » le samedi 3 décembre de 14h à 16h à la K’Fête en présence des deux spécialistes.

Pour les intervenants, il était important de traiter le problème en deux temps car il y a beaucoup de méconnaissances autour du cyberharcèlement, notamment autour du fonctionnement des outils numériques. « Les parents se sentent rapidement dépassés par la technologie et de ce fait ils démissionnent parfois de leur rôle de parents en ligne et n’appliquent plus aucune autorité sur leurs enfants dans ce domaine », indique Hadi El Khoury. Ce manque de connaissance sur les réseaux et les nouvelles applications utilisées peuvent rapidement créer des problèmes car les parents n’arriveront pas à détecter d’éventuelles traces de cyberharcèlement. Un enfant aura plus de mal à se confier à quelqu’un qui ne comprend pas son univers.

10 ans – L’âge moyen auquel l’enfant a été équipé de son premier appareil numérique.

Une des premières choses que les parents doivent comprendre et surtout faire comprendre à leur enfant est qu’en ligne comme dans la vraie vie, il faut faire preuve de civisme et de respect.

« Il est important d’arrêter de parler de seuil numérique, explique Diane Rambaldini. Les adolescents eux ne distinguent plus vraiment la vie réelle et la cour de récré, des réseaux sociaux, il faut donc traiter le sujet du bien vivre ensemble dans sa globalité en impliquant la vie virtuelle. »

Il est fréquent que les gens se dédouanent de certaines actions en utilisant comme excuse le fait que c’est simplement virtuel et pas réel. Or, ce qui se passe en ligne est tout autant réel et surtout, est encadré par un cadre juridique, des lois et des peines.

83% – Soit plus de 8 parents sur 10 reconnaissent ne pas savoir exactement ce que leurs enfants font sur internet ou sur les réseaux sociaux.

Plus de 9 parents sur 10 déclarent souhaiter de l’aide et des informations pour faire face au cyberharcèlement.

En cas de cyberharcèlement, la victime peut contacter le 3018 du lundi au samedi de 9h à 20h (appel et applications gratuites). Il s’agit d’une ligne nationale d’écoute et de conseil, anonyme et confidentielle destinée aux personnes confrontées à des situations de cyberharcèlement ou de violences numériques. Cette plateforme peut également intervenir auprès des réseaux sociaux pour aider la victime à faire supprimer les contenus qui lui portent préjudice.  Il est également possible de contacter la plateforme Non au harcèlement du Ministère de l’Éducation nationale au 3020 (appel et service gratuits). Le service est ouvert de 9h à 20h du lundi au vendredi et le samedi de 9h à 18h (sauf les jours fériés).

20% des enfants ont déjà été confrontés à une situation de cyberharcèlement.

Que dit la loi ?

« Souvent nous remarquons que les jeunes n’ont pas l’impression d’être dans la réalité quand ils sont connectés en ligne, révèle Hervé Lefez. Ils ne pensent pas un instant que ce qu’ils font en ligne peut être condamnable et peut faire de gros dégâts dans la vraie vie. »

En France, le harcèlement via internet (mails, réseaux sociaux…) est un délit, c’est donc un acte interdit par la loi et puni d’une amende et/ou d’une peine d’emprisonnement inférieure à 10 ans. Si l’auteur de cyberharcèlement est majeur la peine maximale peut être portée jusqu’à 3 ans de prison et 45 000€ d’amende si la victime a moins de 15 ans. Si le cyberharceleur a moins de 15 ans les sanctions varient. Dans tous les cas, ce sont les parents des auteurs mineurs, quel que soit leur âge, qui seront responsables civilement. Ce sont eux qui devront indemniser les parents de la victime.

La peine pourra tout de même aller jusqu’à 1 an de prison et 7 500 € d’amende.

Les futures orientations du Réseau de parentalité RÉAAP

Cette conférence du 1er décembre marquera le dernier RÉAAP de l’année 2022. Toutefois, la ville prépare les prochains sujets abordés en 2023.

« Tous les services travaillent ensemble pour construire les RÉAAP et nous essayons toujours de trouver des thématiques que l’on peut traiter à la fois en conférence mais aussi à travers des ateliers pratiques en parallèle. À ce jour, nous avons déjà quelques idées de sujets : la chronobiologie et l’hygiène alimentaire, les addictions, les nouveaux modes de communication et les métiers qui en découlent, la coparentalité … Toutes ces propositions de thèmes nous viennent directement de parents, de professionnels de l’enfance ou encore de psychologues scolaires et nous nous basons vraiment sur leurs idées car ce sont eux qui sont au cœur du RÉAAP. » Claire Le Berre, Adjointe au maire.

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