Le PLU un projet en plusieurs phases :

Au début des années 2000, la commune avait fermé près de 23 classes et la population baissait considérablement, les commerces fermaient, la ville se paupérisait. Pour attirer à nouveau des habitants et redynamiser la ville, Franconville a repensé intégralement sa politique urbanistique, tout en répondant aux diverses obligations gouvernementales concernant les logements.

En 2009, la ville fût une des premières à approuver son tout nouveau Plan Local d’Urbanisme pour remplacer l’ancien Plan d’Occupation des Sols. Depuis, les classes sont de nouveau ouvertes, de nouveaux commerces attractifs sont arrivés, et une population plus jeune a posé ses valises. Les objectifs en matière de population ont donc bien été atteints et ce bien plus vite que prévu. Aujourd’hui l’objectif du PLU est différent, l’urbanisme de développement mis en place 2009 évolue sur un urbanisme de finition.

Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables.

En décembre 2020, un diagnostic territorial, environnemental, socio-économique et foncier constituant l’état des lieux de la commune a été lancé pour entamer la procédure de révision du Plan Local d’Urbanisme. Démographie, évolution urbaine, activités économiques, état environnemental, ressources en eaux… Tout a été répertorié dans un dossier qui a servi de base pour la rédaction du Projet d’Aménagement de Développement Durables (PADD). Après des ateliers urbains en concertation avec les habitants au printemps 2021 en distanciel, le PADD a été débattu au Conseil municipal du 1^er juillet 2021 et publié sur le site internet de la ville par la suite. Le projet s’est structuré autour de quatre grands axes :

• « Mieux vivre à Franconville au quotidien »
• « Inscrire la dimension environnementale et écologique au cœur du projet »
• « Conforter le rôle économique de Franconville »
• « Mettre en place des conditions garantissant une évolution urbaine qualitative et maitrisée ».

Pour rappel, le Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD) fixe les grandes orientations pour les dix à quinze prochaines années. Après cette première phase de la révision du PLU, les habitants ont à nouveau été invités à prendre part au débat afin de participer au dispositif réglementaire du futur PLU avec les ateliers urbains.

Le dispositif réglementaire qui traduit les orientations du PADD est divisé en trois parties :

• les orientations d’aménagement et de programmation sur des secteurs de projet spécifiques et sur des thématiques particulières
• le plan de zonage qui délimite les zones urbaines, naturelles, qui se déclinent en plusieurs types de zones en fonction de leurs caractéristiques
• le règlement qui définit les règles d’urbanisme applicables au sein de chacune des zones.

En janvier 2022, quatre réunions sous forme d’ateliers ont été organisées pour donner la parole aux Franconvillois afin de statuer sur ce dernier point et participer à l’écriture du règlement. Ces rendez-vous ont eu comme thème la nature en ville, la maîtrise du devenir des quartiers pavillonnaires, et enfin, l’identité urbaine et le style architectural.

Pour restituer les échanges durant ces ateliers, une réunion publique a eu lieu le 1^er février. Par la suite, une traduction réglementaire adaptée va être proposée, accompagnée du plan de zonage. Quand le projet sera prêt, il sera présenté aux Personnes Publiques Associées (l’État, la région, le département, les autorités organisatrices de transport…) puis arrêté en Conseil municipal l’été prochain.

Le projet de PLU arrêté sera soumis à enquête publique pendant un mois avec des permanences d’un commissaire enquêteur désigné par le Tribunal de Grande Instance. Ce dernier rédigera son rapport et le projet sera par la suite approuvé au premier trimestre 2023 lors d’un Conseil municipal.

Retour sur les ateliers urbains :

En janvier, les habitants ont été appelés à venir donner leur avis sur la révision du Plan Local d’Urbanisme. Et leur avis est indispensable car ils vont vivre dans cette ville façonnée par le nouveau PLU.

L’année 2022 a débuté avec quatre grands rendez-vous en janvier ainsi qu’une réunion publique de restitution en février auxquels étaient conviés tous les Franconvillois. En effet, la révision du Plan Local d’Urbanisme se poursuit, avec notamment l’écriture du dispositif réglementaire du futur PLU sur les règles d’urbanisme qui régiront la ville. Franconville est maintenant dans une phase de stabilisation, c’est un PLU que l’on pourra qualifier de finition mais qui reste tout de même très important. Les ateliers urbains de janvier ont été divisés en plusieurs « thématiques fortes », précise Monsieur le Maire, « des sujets auxquels chacun peut prendre part pour que nous définissions ensemble le devenir de la ville. »

L’atelier qui a ouvert les débats le 19 janvier couvrait un sujet d’actualité bien intéressant, celui de la place de la nature en ville. Après un rappel des grandes orientations environnementales qui avaient été définies par le Projet d’Aménagement de Développement Durables par le cabinet d’étude, les Franconvillois ont ensuite été invités à remplir un formulaire où ils ont pu faire part de leurs avis, de leurs opinions, et surtout, de leurs idées. Des échanges ont ensuite eu lieu entre les élus et les habitants où chacun a pu faire remonter sa vision des choses. Une habitante du quartier de Montédour, tout proche du Bois des Éboulures a, par exemple, pu faire part de son inquiétude concernant la protection de la petite faune en ville (Protection des hérissons…).

Plusieurs grandes idées sont ressorties des différentes discussions : imposer un ratio d’espaces verts pour tout logement créé, protéger les arbres remarquables, imposer une compensation en cas d’abattage d’arbre… Tant de beaux projets ambitieux qui ont pour objectif commun de protéger la nature car, comme une habitante l’a si bien souligné lors de la réunion, « la nature est indispensable, elle peut vivre sans nous mais nous on ne peut pas vivre sans elle. »

Les deux ateliers urbains les 20 et 27 janvier sur le devenir des quartiers pavillonnaires ont connu un franc succès. La crainte de nouveaux chantiers et de nouvelles constructions d’immeubles est présente chez de nombreux résidents de quartiers pavillonnaires. En début de réunion, Monsieur le Maire a tout de même tenu à les rassurer, « il n’y aura aucun nouveau projet tant que le processus de révision du PLU est toujours en cours. Seuls trois programmes, signés depuis longtemps, auront lieu : en face d’IKEA, à la gare avec la réalisation de logements,d’une résidence senior haut de gamme et sur la Chaussée Jules César car, bien qu’opposée à ce programme la commune a été condamnée en appel à délivrer le permis de construire. »

Plusieurs habitants présents ce soir-là étaient originaires du quartier de la gare. Pour ce couple de retraités qui habite le quartier depuis des années, les récentes constructions interrogent, « on voit de nombreux bâtiments pousser et on n’a pas envie plus tard de manquer de place ou de lumière. C’est pour ça qu’on est là ce soir, c’est le moment de faire bouger les choses avec ce nouveau PLU, si on ne participe pas on n’a pas le droit de se plaindre après. » Même constat pour ce jeune couple, propriétaire d’une maison dans le même quartier, « on a la chance de pouvoir donner notre avis maintenant et c’est ce PLU qui va déterminer notre futur donc il faut être impliqué. »

Les problématiques ne sont pas les mêmes pour tout le monde, pour les uns ce seront les divisions de terrains, pour les autres le manque de stationnement, mais tous partagent la volonté de conserver le plus possible leurs beaux quartiers pavillonnaires. Ensemble, ils ont établi l’importance de bien définir la notion de pleine terre, d’augmenter les distances de retrait d’implantation des constructions et d’être plus strict sur les règles de transition entre les immeubles et les pavillons.

Le 24 janvier, c’est l’identité urbaine et style architectural qui était abordés. L’aspect visuel d’une ville est très important mais les préférences sont propres à chacun. « On ne peut pas être les seuls à décider, confirme Monsieur le Maire, il faut l’avis de tout le monde pour se mettre d’accord sur l’architecture de notre ville. » Lors de la présentation du cabinet d’études ce soir-là, plusieurs styles architecturaux ont été projetés, des styles de logements collectifs, de logements individuels, de clôtures et même de fenêtres de toit. De manière générale, les matériaux durables et de qualité ont été plébiscités, tout comme les immeubles de seulement trois ou quatre étages, ou encore les clôtures laissant passer la lumière et la nature.  Pour ce Franconvillois depuis plus de 30 ans, il faut faire attention avec les logements collectifs, « les gros bâtiments dénaturent la ville, il faut à tout prix préserver l’identité de notre ville. »

Le 1er février, une réunion de restitution s’est déroulée à l’Espace Saint Exupéry. Le cabinet d’études en charge du sujet a présenté, en compagnie des élus, les conclusions de ces quatre précédents ateliers urbains et a abordé les grandes idées qui étaient majoritairement remontées. La volonté de protéger les jardins des quartiers pavillonnaires s’est bien sûr imposée, de même que celle de protéger la nature et de renaturer le territoire. L’importance pour les habitants de vivre dans une belle ville a aussi été relevée, tout comme la volonté d’avoir des logements de qualité. Les Franconvillois présents ont tenu à souligner qu’ils avaient apprécié le fait d’être associés au processus de révision. Pour la ville aussi les ateliers ont eu l’effet escompté, « je retrouve beaucoup de bon sens dans ce qui ressort, apprécie Monsieur le Maire, on est à peu près tous d’accord sur ces thématiques, c’est une bonne chose d’avoir travaillé ensemble. »

Réunion Publique de restitution des ateliers urbains