RÉAAP – Harcèlement scolaire : comment s’en défendre ?

L’école n’est pas toujours synonyme de récréation ou d’apprentissages. Pour certains, cela rime plus avec peur et danger comme le révèle les chiffres des derniers rapports et études publiés sur le harcèlement scolaire. Un enfant sur dix en serait victime. Insultes, menaces, coups… Le harcèlement scolaire peut prendre plusieurs visages, plus encore avec l’extension des réseaux sociaux et leur effervescence.

Le phénomène ne touche pas que des cas isolés mais les symptômes sont parfois difficilement reconnaissables souvent assimilés à tort à la crise d’adolescence. « Il ne faut pas confondre le harcèlement et le conflit. Il existe trois critères pour reconnaitre le harcèlement : la répétitivité, la violence et son escalade et l’intention de nuire. C’est-à-dire que le harceleur sait qu’il fait du mal », explique Alix Naudy, la psychopraticienne qui a animé la conférence sur le harcèlement scolaire qui s’est tenue le 22 novembre dans le cadre du RÉAAP (Réseau d’Écoute d’Appui et d’Accompagnement des Parents). Selon un rapport de l’Unicef du 8 novembre, environ trois jeunes adolescents sur dix (17 millions) dans 39 pays d’Europe et d’Amérique du Nord reconnaissent avoir harcelé d’autres élèves à l’école.

Le harcèlement est un processus social qui se crée entre le harcelé, le harceleur et les témoins muets. Il n’y a pas de profil type d’enfant harcelé. « Pour s’en défendre, il faut en parler afin de trouver de l’aide et des solutions. L’Éducation nationale via Eduscol a mis en place un protocole de prévention du harcèlement, souligne Alix Naudy. » La victime peut faire appel à un adulte référent ou appeler le numéro vert 3020 mais le travail essentiel à mener avec un enfant harcelé est de bien lui faire prendre conscience qu’il peut prendre le dessus sur le harceleur, qu’il en a les moyens et qu’il doit trouver les ressources pour dire « stop ». « La victime peut alors se sentir grandie de cette mauvaise expérience et affronter ce genre de situation par la suite si elle se représente », ajoute la spécialiste.

 

Quels sont les signes qui peuvent alerter les parents?

Le changement d’attitude brutal, des problèmes de sommeil ou d’appétit, de l’anxiété, de la fatigue, la baisse des résultats scolaires, des affaires perdues ou dégradées, des demandes injustifiées d’argent, des marques physiques, l’enfant ne veut plus aller à l’école.

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