INCIVILITÉS : Bas les masques !

Avec le coronavirus, la pollution montre un nouveau visage. Si la crise a réduit la production de particules fines et de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, elle n’a malheureusement pas mis fin à certains comportements irrespectueux autant qu’irresponsables et égoïstes.

De nombreuses photos illustrant ce nouveau fléau fleurissent depuis quelques semaines sur les réseaux sociaux et dans notre ville. Ces masques et gants jetables jonchant les trottoirs et finissant dans les caniveaux puis au fond de la mer et des océans. Ce phénomène est national et au-delà des impacts environnementaux qu’il entraîne, cela pose pour les passants, les équipes d’entretien des communes et les éboueurs un problème sanitaire de taille.

Sur le terrain, la Police municipale a pu observer un avant et un après 11 mai, jour de déconfinement de la population française. « Les comportements sont différents. Pendant la période de confinement, nous intervenions plus pour des problèmes de voisinages qui ont augmenté tout comme les violences conjugales ou les comportements déviants sur la route », souligne Patrick Boullé , Maire adjoint. Refus de priorité, feu rouge grillé, absence du port de la ceinture… Autant de risques de pris pour le conducteur que pour ses passagers ou encore les piétons et autres automobilistes. « Les gens agissaient comme s’ils étaient seuls sur la route se mettant et mettant les autres en danger », ajoute l’élu. Même constat concernant les nuisances sonores qui ont été enregistrées pendant le confinement et révèlent un certain individualisme. Que ce soit de jour comme de nuit, le tapage est sanctionné à hauteur de 68 euros.

Puis la fin du confinement a laissé apparaitre des incivilités d’un genre nouveau. « Nous avons constaté une augmentation du jet des masques sur la voie publique, c’est pourquoi un arrêté a été pris pour verbaliser ce genre de comportement fixant l’amende à 135 euros pour tout contrevenant », indique Patrick Boullé.
Mobilisés pendant la période de confinement et dans le cadre de la désinfection des trottoirs et du mobilier urbain pour réduire au maximum le risque de contamination, les agents chargés de la propreté de nos quartiers sont ainsi contraints de prendre des risques pour leur santé à manipuler ces déchets. Risques qui pourraient être évités grâce au bon sens de tous. « Ces masques et gants jetables ne peuvent rester dans la nature et doivent donc être ramassés. C’est pourquoi ce manque de savoir-vivre a dû être plus sévèrement réprimandé », explique le responsable de la Police municipale.
Un déchet reste un déchet de trop. Pour information, il faut compter plusieurs centaines d’années pour qu’un masque se décompose dans la nature. S’il faut 100 à 200 ans pour qu’une canette en aluminium disparaisse, cette durée de vie dans la nature pour un masque de chirurgie est de 300 à 400 ans et de 450 ans pour une poche en plastique. La ville travaille actuellement à la diffusion d’une campagne de sensibilisation.

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