Franconville aime sa nature. Au-delà des mots la ville veille depuis longtemps à la préserver et à la protéger ! Les aménagements et initiatives favorisant la biodiversité dans nos quartiers se développent.
Face à la pollution atmosphérique et aux épisodes caniculaires qui impactent de plus en plus nos vies en France, Franconville n’a qu’un mot d’ordre : donner encore plus de place à la nature dans ses quartiers. Gage de fraicheur, d’ombre et de biodiversité, ce combat s’est en effet renforcé au fil des ans avec l’installation des zones de fauchage tardif et le rétablissement des lisières dans le Bois des Éboulures.
LISIÈRES ET FAUCHAGE TARDIF
Cette année, ces zones protégées essaiment dans différents quartiers de la ville notamment sur la butte des Grands Jardins, au niveau du city stade et du gymnase Jacky Férand ainsi que le long du parking de la Résidence Diapason. « Au lieu de tondre plusieurs fois par an, ces zones sont désormais laissées à l’état sauvage et font l’objet d’une seule tonte en fin d’année ce qui permet à la nature et notamment à la flore locale de reprendre ses droits », explique Nadine Sense, adjointe au maire. Les rongeurs et oiseaux retrouvent ainsi de plus en plus d’abris naturels. « Auparavant, la tonte se faisait jusqu’aux arbres, privant les animaux de ces zones de refuge et de nidification. Nous avons voulu remettre en place les lisières qui sont d’ailleurs amenées à prendre de plus en plus de place dans les années à venir car celles-ci sont cruciales pour nos petites bêtes. Cela peut surprendre au début d’avoir des herbes hautes mais nous devons être pédagogues et expliquer les choix opérés ! », indique Nadine Sense. Des endroits ont été spécifiquement ciblés dans chacun des quartiers notamment au Bois des Éboulures pour mettre en place ces différents paliers de végétation sauvage. D’autre part, ces espaces préservés se révèlent être des zones d’observation de la nature idéales pour tous.
En 2013, la ville a installé son premier hôtel à insectes au Parc Cadet de Vaux puis dans le Parc de la mairie. Un 3e hôtel a été crée et mis en place au nouveau cimetière. Les hôtels à insectes ont la particularité d’offrir une diversité de gîtes à l’ensemble des insectes « auxiliaires » très utiles pour lutter contre les parasites de jardins.
En 2015, un ilot a été aménagé dans la mare du Bois des Éboulures afin d’assurer une zone de repos et de nidification à l’abri des prédateurs pour les canards et poules d’eau. Un couple de hérons profite également de ce radeau pour venir se reposer ou pour pêcher quelques poissons. « Au vu des bienfaits de cet ilot sur la faune et la flore locale, nous envisageons l’agrandissement de cette structure ou de la mise place d’un second radeau », annonce Nadine Sense. Pour préserver la qualité de l’eau de la mare artificielle et éviter l’embourbement, la mairie veille au nettoyage régulier du fond de ce point d’eau. « Tous les trois ans, une équipe spécialisée procède au curage du bassin. Les poissons sont recueillis et acheminés sur le plan d’eau du Parc Cadet de Vaux le temps que l’opération soit réalisée », explique-t-elle.
Depuis sa mise en place, la végétation s’est enrichie et nettement étoffée autour de la mare. Un plus pour les grenouilles, insectes, oiseaux et canards qui s’y réfugient volontiers.
En 2018, un jardin partagé a été aménagé sur l’ancien terrain de pétanque du quartier de la Mare des Noues et un potager partagé est apparu Ruelle du Moulin. Les Franconvillois vont pouvoir bientôt inaugurer ces petits bouts de nature qui s’ajoutent aux jardins municipaux aménagés sur la Butte du Parisis. Un îlot végétalisé est sorti de terre en début d’année, rue du Général Leclerc. Des palmiers, des lilas des Indes, des cyprès provençaux. « Il s’agit de redonner toute sa place au végétal dans la ville. Cela ramène de la fraîcheur dans nos quartiers », indique Nadine Sense.
De même, les salles de danse du Conservatoire disposent d’un toit entièrement végétalisé. Au parking de la Poste, boulevard Maurice Berteaux, cinq érables ont été plantés en bacs. D’ici la fin d’année, de nouveaux arbres habilleront le parking du Moulin situé rue du Général Leclerc. Enfin, une zone de reboisement sur une partie du Bois des Éboulures est à l’étude. Celle-ci apportera de la fraicheur et de l’ombre
pour les promeneurs et les animaux. « Ces espaces reboisés peuvent réellement faire baisser la température de quelques degrés », précise l’adjointe au maire.
ENCORE 150 KILOS DE MIEL RÉCOLTÉS EN 2020 !
Depuis 2012, Franconville abrite des colonies d’abeilles rue des Pommiers Saulniers. Ces insectes sont d’excellents pollinisateurs sans lesquels bon nombre de fruits et légumes n’existeraient pas. Les abeilles viennent butiner dans les parterres de fleurs et plus particulièrement dans les arbres. Au delà de leur production de miel, les abeilles assurent le rôle essentiel de la pollinisation. Elles transportent le pollen de fleur en fleur pour assurer la production de légumes et de fruits. « Quand on élève des abeilles on contribue à travailler dans l’intérêt général, au service de l’humanité, des générations à venir. »
Béatrice Robolle, Apicultrice.
Information : DAF
LES BIENFAITS DU CONFINEMENT SUR LA NATURE
Que ce soit la végétation, les oiseaux, les insectes, la nature a repris ses droits durant les mois de confinement. La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), avec laquelle travaille la ville depuis 2017, a lancé au début du confinement le programme « Confinés mais aux aguets ». Une opération ludique et bénéfique pour l’environnement invitant chacun à prendre part à l’inventaire des espèces d’oiseaux qui peuplent nos jardins et visitent nos balcons. Il est ressorti de cette opération que les espèces fréquentant le plus abondamment les jardins en cette période sont le Moineau domestique, la Mésange charbonnière, le Pinson des arbres, la Mésange bleue et le Merle noir.
Aimer la nature c’est ne pas jeter n’importe où ses déchets !
60 poubelles ont été rajoutées au Bois des Éboulures.