Dans son bureau situé au rez-de-chaussée au sein du CCAS, en mairie, Jessica reçoit, accompagne, oriente, et répond aux besoins des Franconvillois en situation de précarité, principalement bénéficiaire du RSA cumulant plusieurs problématiques (surendettement, logement, santé…). Le métier de conseiller en économie sociale et familiale, comme celui d’assistant social et d’éducateur spécialisé, s’exerce dans différents secteurs : collectivités, associations, bailleurs sociaux, centres d’hébergement, hôpitaux, entreprises privées… Formée en alternance, Jessica a obtenu son diplôme en 2016. Après un poste dans un Centre d’Hébergement d’Urgence (CHU) Croix-Rouge Française à Paris, elle a rejoint il y a deux ans le CCAS de Franconville. Cette structure a pour principale mission d’accompagner les personnes en difficultés. Cette voie, Jessica l’a choisie dès le lycée.

« J’étais motivée par l’envie de me sentir utile et d’être au contact de l’humain, constate la jeune femme. Et même si notre métier n’est pas toujours simple (…), j’ai la chance d’avoir dans le cadre de mon travail ce temps de recevoir, d’écouter, d’aider les personnes mais aussi ce temps de partage que ce soit lors d’entretien individuel ou d’actions collectives. »

Travailleur social

Les missions du travailleur social sont multiples et celui-ci doit avant tout être bienveillant, savoir travailler en équipe, avoir une bonne communication et une capacité à s’adapter à différentes situations parfois conflictuelles.

« De nos jours, et nous l’observons aussi dans le cadre de l’accompagnement des bénéficiaires du RSA en recherche d’emploi, il est difficile d’accéder à un métier qui nous plaît. Pour ma part, je trouve qu’exercer en tant que travailleur social est humainement gratifiant », confie Jessica. Hormis sa mission d’accueil social, Jessica assure en partenariat avec le Conseil départemental du Val-d’Oise, l’instruction et le suivi social des bénéficiaires du RSA* de Franconville, de plus de 25 ans, célibataires et sans enfant. La personne au RSA doit s’attacher à activer son insertion sociale ou professionnelle et doit aussi en rendre compte régulièrement sinon des contrôles risquent d’être menés, qui peuvent aboutir à la suppression de cette allocation.

« Ensemble, nous travaillons leur projet professionnel. Un accompagnement social est initié selon les problématiques rencontrées que ce soit au niveau du logement, dans le cadre d’un surendettement, d’un problème de santé ou encore des violences intrafamiliales, explique la conseillère. Ce qui me plaît est certainement la diversité des accompagnements proposés. » Le conseiller en économie sociale et familiale gère également les aides ponctuelles et anime des actions collectives de prévention sur différentes problématiques : éco-gestes, santé, gestion budgétaire. Des ateliers à visée sociale tels que des groupes de paroles, des ateliers cuisines, estime de soi ou encore transmission de savoirs doivent d’ailleurs voir le jour au CCAS une fois que les conditions sanitaires le permettront.

* RSA : Revenu de Solidarité Active

Un parcours de formation bien défini

Pour devenir Conseiller en Economie Sociale et Familiale (CESF), il faut impérativement obtenir le Diplôme d’Etat de Conseiller en Economie Sociale familiale (qui équivaut depuis 2020 à un BAC +3). Dans un premier temps un BTS Economie Sociale Familiale (ESF) permet d’exercer en tant que Technicien ESF. Après ces deux années d’étude, il faut poursuivre pendant un an pour se préparer au Diplôme d’Etat de CESF. Celui-ci est composé de deux soutenances (celui d’un mémoire et d’une pratique professionnelle), d’un écrit de 4h portant sur les dynamiques partenariales, institutionnelles et interinstitutionnelles et d’une épreuve évaluée en cours de formation sur la communication professionnelle.