L’inspecteur d’hygiène et de salubrité est un atout majeur au sein des collectivités territoriales. Il participe à l’élaboration et à l’application d’une politique de protection des populations, de santé, de gestion des risques et d’environnement par des actions de prévention, de mesures et de contrôles. Au sein du Service Communal d’Hygiène et de Santé (SCHS) de Franconville, deux agents exercent cette profession.
Les missions principales d’un inspecteur sont : le contrôle d’hygiène alimentaire des commerces de bouches et de l’hygiène et de la salubrité dans l’habitat mais pas seulement. En effet, selon les communes, l’inspecteur peut aussi avoir pour missions : la gestion des débits de boissons d’alcools, la lutte contre le saturnisme (peinture au plomb), la gestion des prestations auprès d’entreprises de dératisations, la lutte contre les nuisibles (frelons asiatiques…), le respect des procédures des animaux errants ainsi que le contrôle de la qualité de l’eau… L’inspecteur se doit d’être exemplaire au niveau des règles qu’il applique et doit donc s’équiper en conséquence d’une blouse, de surchaussures, de gants et d’une charlotte. Il possède également divers instruments de contrôles, de températures, de l’humidité, de mesures du bruit, de monoxyde de carbone etc…
En partenariat avec la Préfecture, l’Agence Régionale de Santé (ARS), la Police Municipale, l’Urbanisme et bien d’autres acteurs, cet agent territorial veille au respect du Règlement Sanitaire Départemental, du Code des collectivités territoriales et du Code de la santé publique.
« À chaque audit alimentaire, nous établissons une grille d’évaluation dans le respect des règles d’hygiène et de sécurité et nous indiquons si le critère est conforme aux attentes ou si des manquements doivent être rectifiés », explique Emilie, inspectrice de salubrité. En cas de manquements importants pouvant provoquer un risque pour la santé des consommateurs, l’établissement peut être fermé temporairement. Si toutefois, les risques restent peu élevés, celui-ci doit se mettre en conformité sous un délai raisonnable.
Dans l’habitat, le SCHS peut intervenir dans le cadre d’une demande de logement, d’une médiation mais également en cas de péril (batiment menaçant de s’effondrer) ou dans des logements insalubres (logement situé en sous-sol, éclairage, hauteur sous plafond ou superficie insuffisante), procédure en lien avec l’Agence Régionale de Santé (ARS).
Après l’obtention de son baccalauréat Sciences, Technologies du Management et de la Gestion, Emilie a effectué une licence Qualité, Santé, Sécurité, Hygiène et Environnement à l’Institut Universitaire de Technologie d’Argenteuil avant de poursuivre une licence de Droit mention Administration Publique. Cependant, pour exercer ce métier, il n’y a pas un parcours unique comme le souligne Romain, technicien sanitaire et environnement depuis près d’un an à Franconville. Ce Franconvillois a en effet passé un baccalauréat Sciences Technologies de Laboratoire au lycée Jean Monnet puis un BTS Bioanalyses et contrôles à Paris avant de travailler en tant que technicien de laboratoire puis de rejoindre le SCHS de Franconville. « Ma formation m’a apporté les connaissances portant sur l’hygiène alimentaire mais aussi une ouverture intéressante sur le secteur des contrôles, résume le jeune homme qui a découvert ce métier un peu par hasard. L’inspecteur de salubrité joue un rôle très important pour la population. Nous prévenons des manquements pour éviter le moindre risque d’accidents, d’intoxications ou de maladies. » Selon les deux techniciens territoriaux, organisation, rigueur, discrétion sont les maîtres mots pour exercer cette profession. « L’avantage de cette profession est qu’elle permet d’exercer sur le terrain et d’être également sur des tâches administratives. C’est un métier qui nécessite beaucoup de polyvalence et d’autonomie. Aucune journée de travail ne se ressemble » témoignent Emilie et Romain.