Métier au cœur de l’aménagement urbanistique, l’instructeur des autorisations d’occupation des sols est une profession très recherchée et méconnue. Zoom sur cet emploi aux multiples facettes.
Pour redessiner les villes en accord avec les Plans Locaux d’Urbanisme, les mairies doivent disposer d’instructeurs des autorisations d’occupation des sols (ADS). Au service urbanisme de Franconville, deux agents remplissent ces nombreuses missions. En plus de gérer l’instruction des déclarations et demandes d’autorisation d’urbanisme, l’instructeur se charge de la gestion administrative des demandes d’urbanisme, l’accueil, l’information et le conseil aux administrés et aux professionnels (architectes, constructeurs, dessinateurs…), mais aussi du contrôle de la régularité des constructions et aménagements réalisés et l’élaboration des documents d’urbanisme.
« Des écoles spécialisées existent comme l’Institut Français de l’Urbanisme néanmoins il n’y a pas de parcours spécifique pour devenir instructeur des autorisations d’occupation des sols. Les profils sont multiples », explique Cynthia, qui a intégré le service urbanisme il y a près de dix ans. Avant cette reconversion professionnelle, cette Franconvilloise travaillait dans le secteur de l’Enfance. De son côté, Anne, instructrice depuis 12 ans, a suivi un parcours universitaire classique en Lettres modernes avant de rejoindre la Direction Départementales des Territoires du Val d’Oise où elle a appris les bases du métier. « C’est un peu comme toutes les professions, l’expérience nous forme chaque jour un peu plus, souligne Anne. Nous sommes liés à l’évolution du cadre réglementaire. En douze ans, la loi urbanistique a énormément évolué. »
Pour remplir les missions qui incombent au métier, l’instructeur ADS doit faire preuve de rigueur, d’organisation, de respect des délais réglementaires très encadrés et d’une affinité pour l’analyse et la lecture des différents types de plans et documents d’urbanisme. La partie administrative constitue une part très importante du temps de travail de ces agents spécialisés. « L’analyse des plans et la vérification de leur conformité sur le terrain avec le règlement du PLU est l’activité principale de notre profession », indique Cynthia. Au-delà de l’encadrement des constructions, le service urbanisme instruit également les demandes d’autorisation d’enseigne et de travaux (accessibilité et la sécurité des commerces recevant du public). « Il n’y a pas deux journées qui se ressemblent, ce que je trouve intéressant dans ce métier, c’est la diversité des connaissances acquises, le contact avec les administrés mais surtout le fait de prendre part à la réalisation de projets de vie », confie Cynthia.