L’eau est un trésor inestimable que chacun doit conserver autant que possible. Avec le réchauffement climatique, elle est devenue un enjeu majeur de notre société. La planète se réchauffant depuis le siècle dernier a entrainé un bouleversement du cycle naturel de l’eau favorisant et intensifiant les épisodes de sécheresses et d’inondations. Il est donc nécessaire d’inverser la tendance en redonnant toute sa place à l’eau en ville et les solutions ne manquent pas. Parmi elles, il faut notamment renaturer les cours d’eau pour leur assurer une meilleure autorégulation, augmenter la part des zones humides, intégrer la nature en ville en créant des îlots de fraîcheur, mettre en place des solutions pour absorber les eaux pluviales au plus près de là où se fait la rencontre de la pluie et du sol ou des surfaces construites afin de réduire les pollutions par ruissellement…

Des petits gestes simples

Comme les émissions de gaz à effet de serre, chacun peut contribuer à réduire les prélèvements en eau. Pour cela, il convient de privilégier les douches aux bains ainsi que le lave-vaisselle plutôt que la vaisselle à la main. Un bain de 150 litres équivaut à prendre quatre douches de 5 minutes. Il faut également veiller à ne pas laisser couler l’eau des robinets sans raison. Selon une étude les lave-vaisselles consomment environ 12 litres d’eau par lavage alors qu’une vaisselle faite à la main en nécessite en moyenne 42 litres.

De même, il est possible d’optimiser le débit de la chasse d’eau et colmater les fuites existantes. Dans les jardins ou sur les balcons, il est judicieux d’arroser les plantes aux heures les plus fraîches. Enfin, il nécessaire aujourd’hui de récupérer l’eau de pluie au lieu de l’envoyer directement dans les réseaux publics d’eau pluviale. Toutes ces bonnes habitudes sont autant de petits gestes qui permettent de préserver l’eau.

« L’eau est un trésor. Pour qu’elle garde cet aspect positif, chacun doit autant que possible conserver l’eau de pluie dans sa parcelle, au lieu de l’envoyer directement dans les réseaux publics d’assainissement. Cette infiltration cumule les avantages : elle permet de recharger les nappes d’eau souterraines, de filtrer et donc d’améliorer la qualité de l’eau, d’apporter de la fraîcheur dans la ville, et de faire des économies.» souligne Nadine Sense, Adjointe au maire.

Imperméabilisation du sol

L’urbanisation a imperméabilisé progressivement les surfaces naturelles. Et comme l’eau s’infiltre moins dans le sol, le ruissellement augmente. Lorsque l’eau n’est plus absorbée comme elle devrait l’être par les plantes, elle n’est plus transpirée par les arbres et évaporée. C’est ce qui explique la diminution de l’humidité de l’air en ville. La végétation et l’eau constituent des climatiseurs naturels qu’il faut rétablir en ville.

Cela passe par :

• La réduction des îlots de chaleur, le rétablissement de la circulation de l’air et le retour du paysage et de la nature dans l’environnement minéral des villes.
• La réalimentation en eau des nappes souterraines et des sols et limiter l’utilisation de l’eau potable.
• Le rétablissement et la préservation de la biodiversité.
• L’élimination des déversements d’eaux usées dans les cours d’eau naturels pour améliorer leur qualité.

Retenir sables et déchets

En coulant sur les chaussées, les eaux de pluie entraînent du sable, des graviers et les détritus jetés par les passants tels que mégots, canettes ou papiers gras et malheureusement une partie de ses eaux sales s’écoule vers le milieu naturel : les étangs, le lac d’Enghien, la Seine ou l’Oise. Comme le rappelle le Syndicat Intégré Assainissement et Rivière de la région d’Enghien-les-Bains (SIARE)… Ainsi un mégot jeté à Franconville peut se retrouver dans… la mer !