Mardi 29 novembre, à 21h, à l’Espace Saint-Exupéry, Judith Magre incarnera Brunhilde Pomsel, ancienne secrétaire du propagandiste nazi Goebbels. Une vie allemande trace le portrait d’une femme touchante et ambiguë, assurant n’avoir rien su de la solution finale. Magnétique sur scène, Judith Magre nous parle aujourd’hui de son amour intemporel pour le théâtre.
Une vie allemande est une très belle pièce qui fait référence a une période très compliquée, comment avez-vous prépare le personnage que vous alliez jouer ?
Je ne l’ai pas plus préparé qu’une autre pièce en réalité. Moi c’est simple, j’apprends un texte, je dois juste dire ce que le metteur en scène me transmet. Lui il m’accorde sa confiance pour l’interpréter et il m’écoute avec tendresse donc moi je ne me prends pas la tête plus que ça.
Qu’est-ce qui vous a donné envie en premier lieu de vous lancer dans le théâtre ?
Le hasard. Quand j’étais plus jeune, un jour, j’ai vu une publicité pour les cours d’art dramatique René-Simon et sur l’affiche toutes les filles étaient très belles alors je me suis dit peut-être que si moi aussi j’assistais aux cours je deviendrais jolie. Du coup, j’ai suivi les cours pendant plusieurs mois et après je me suis directement lancée dans le cinéma.
Vous avez un parcours remarquable, une très belle carrière et trois Molières. Quels sont les films ou les pièces qui vous ont le plus marquée durant ses années ?
J’ai pris du plaisir dans chacun des projets que j’ai fait, il n’y en a pas un que je n’ai pas aimé. J’ai eu la chance d’être toujours très bien entourée, aussi bien dans ma vie professionnelle que personnelle. Je n’ai jamais fait de mauvaises rencontres, je me suis toujours bien entendue avec tout le monde donc mes projets se sont toujours bien passés.
Avez-vous déjà des futurs projets de théâtre ou de cinéma ?
Oui bien sûr. Olivier Py m’a proposé de venir faire un film avec lui et on m’a invitée sur un projet à Marseille. Moi de toute façon, quand on me propose des choses, je dis quasiment toujours oui.
95 ans et vous montez encore souvent sur scène, c’est admirable. Quel est votre secret ?
Je n’ai pas de secret, je joue c’est tout. Depuis le confinement, on m’a demandé de revenir jouer Une vie allemande mais on m’a dit que ce serait seulement un soir par semaine pour que j’ai le temps de faire d’autres projets à côté. C’est bien, mais en réalité moi, je préfère jouer tous les soirs, c’est ça que j’aime.
Auriez-vous des conseils a donner pour la jeune génération qui souhaite se lancer dans la comédie ?
Si je devais leur dire une chose c’est de bien articuler quand ils jouent. De nos jours je trouve que l’articulation c’est laborieux, les gens marmonnent beaucoup et souvent ils ne finissent pas leurs phrases. D’ailleurs pour aider les comédiens maintenant au théâtre on met des micros aux acteurs. Mais moi j’avoue que je ne comprends pas trop ça, pour moi le théâtre c’est le contact direct avec la voix et les spectateurs. C’est ça qui est important.