Paul Staïcu

Avec son spectacle Une Vie de Pianiste, co-écrit avec Agnès Boury, il emmène les curieux, musiciens ou non, dans un voyage initiatique au pays du piano. Dans une autobiographie humoristique et musicale, Paul Staïcu met en scène le récit de sa vie de pianiste. Voué au piano classique dès son plus jeune âge et formé à la rude école roumaine, Paul passe son adolescence à Bucarest sous le régime Ceausescu. Viennent ensuite son évasion rocambolesque, l’asile politique, le Conservatoire de Paris et les débuts dans la vie professionnelle. Aujourd’hui, il répond à nos questions et nous parle de son amour inconditionnel pour la musique.

 Dans votre spectacle Une Vie de Pianiste, vous racontez votre vie, comment vous est venue cette idée de faire un spectacle sur vous ?

L’idée initiale n’était pas vraiment de parler de moi, je voulais surtout parler de la relation que les gens ont avec la musique. Grâce à mon précèdent spectacle, « Duel », j’ai pu beaucoup voyager et j’ai remarqué que souvent, les spectateurs venaient me voir à la fin pour me dire qu’eux aussi ils avaient fait de la musique et qu’ils auraient bien aimé continuer finalement. Je suis tombé sur un sondage qui détaille combien de personnes ont abandonné la musique au cours de leur vie et j’ai été surpris par le nombre si élevé d’abandons. Avec mon spectacle j’ai voulu montrer à ces gens ce qu’est vraiment la vie d’artiste, avec ses très bons côtés, mais aussi ses mauvais et comment cette vie se construit sur des événements qui sont propres à chacun.

 Il y a beaucoup d’échanges avec le public pendant le spectacle, pourquoi était-ce important pour vous ?

J’ai souhaité avoir de l’interactivité dans mon spectacle pour changer un peu de ce que l’on voit d’habitude. Souvent, les spectacles de ce genre sont des monologues, l’artiste reste dans sa bulle et moi j’ai voulu sauter le pas, enlever le 4ème mur et passer au dialogue. En général, dans le milieu de la musique classique, les représentations sont très sérieuses, dans mon spectacle ce n’est pas ce que je voulais, je voulais que les gens profitent avec moi, qu’ils s’amusent.

Vous vous êtes lancé dans la musique très jeune, est-ce qu’à l’époque c’était une évidence que vous alliez en faire votre métier ?

Je suis né dans une famille de musiciens donc ça a forcément été une évidence. Pour moi, à cet âge-là c’était comme lire ou écrire, c’était naturel mais je ne voyais pas encore ça comme une passion. C’était simplement une autre matière à étudier à l’époque. Le matin j’avais mes cours standards et l’après-midi mes cours de musique. C’est quelques années plus tard que j’ai découvert le véritable plaisir que me procurait la musique et c’est à ce moment que j’ai décidé de ne plus la lâcher.

Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui n’osent pas se remettre à la musique après un abandon ou à ceux qui souhaitent se lancer ?

D’abord je leur demanderai d’imaginer une vie sans musique, c’est impossible. La musique est partout, elle est dans notre quotidien et on en entend tous les jours sous différentes formes. Du coup, la musique on l’a déjà partout autour de nous au final donc il suffit juste de se lancer. Il ne faut pas se décourager au début et il faut tuer certaines idées reçues comme le fait que le solfège est forcément difficile. Il suffit de s’accrocher un peu au début et après le plaisir de la musique viendra.

AGENDA 

Une vie de pianiste   Mardi 15 février – 21h 
Théâtre musical
Réservation : 01 39 32 66 06 ou évènement-une vie de pianiste

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