Le mois prochain débutera l’été et il tient de bien anticiper les épisodes de fortes chaleurs pour préserver des grosses chaleurs les plantations faites quelques mois plus tôt.
Les épisodes caniculaires s’intensifient depuis plusieurs années. Et s’ils ont un impact sur la population en quête d’air et de fraicheur, ils ont également des conséquences désastreuses au niveau de la faune et de la flore. Des gestes simples permettent de maintenir une certaine humidité dans les jardins et balcons tout en optimisant les ressources en eau.
Tout d’abord, les anciens et les plus avertis le savent : « un binage vaut deux arrosages ». En effet, il faut travailler la terre en prévision de ces fortes températures pour l’ameublir et lui permettre de mieux absorber l’eau. Pour l’apport en eau, il convient d’appliquer un arrosage raisonné lorsqu’il fait encore frais le matin ou le soir pour éviter les pertes par évaporation et les brûlures du soleil provoquées par l’effet loupe des gouttes d’eau sur les feuilles.
Pour qu’il soit efficace, inutile d’asperger de haut en bas les plantations, il est conseillé d’arroser au pied des plantes et si possible en deux fois. Plusieurs alternatives existent aussi pour éviter d’utiliser l’eau du robinet. Il est très simple et économique de récupérer les eaux de pluie d’une gouttière par exemple dans une citerne sans compter l’eau utilisée pour la cuisine comme celle qui sert à rincer vos légumes.
ZOOM SUR... La permaculture : cultiver autrement
Initiée dans les années 1970 par Bill Millison et David Holmgren en Australie, la permaculture consiste à cultiver différentes espèces de plantes sur une même parcelle à l’aide de techniques ancestrales. Ce concept naturel qui permet de cultiver davantage sur moins d’espace se développe de plus en plus en France et sera expérimenté dans un futur proche à Franconville. La permaculture à l’avantage de permettre de faire des économies d’énergie et d’augmenter la productivité tout en enrichissant la terre. Grâce à cette méthode qui se passe de labourage, le sol se renouvelle de lui-même sans pesticides ni engrais chimiques qui, pour rappel, sont aujourd’hui interdits. « Nous avons pour projet de développer cette alternative, explique Nadine Sense, Adjointe au maire. Nous proposerons alors des ateliers ouverts aux habitants pour les initier à cette pratique. L’idée aussi est d’inciter la culture sur les terrasses et balcons. » Ainsi on peut récolter toutes sortes d’aromates : thym, persil, coriandre, basilic, ciboulette. Et pourquoi pas des tomates, des fraises… Plus besoin d’acheter bio, vous produisez bio. Pour concocter un engrais respectueux de l’environnement, il est possible d’utiliser des éléments et des aliments qui apporteront les apports en azote, en phosphore et en potassium nécessaires pour répondre aux besoins des plantes : les coquilles d’œufs, le marc de café, les peaux de bananes, l’eau de cuisson, les cendres de bois, l’infusion de compost organique ou de gazon tondu, les sachets de thé ou encore le purin d’orties.
Pour préserver l’eau présente dans le jardin ou les jardinières, le paillage est une bonne solution. Posés sur une terre fraiche, les paillis ont deux effets : ils empêchent en partie l’apparition de mauvaises herbes gourmandes en eau et retiennent la fraîcheur au pied des plantes. Pour cela, il est bien d’épandre en couches épaisses les tontes de gazon ou bien les broyats de végétaux, le compost, le foin ou la paille. Pour éviter à la pelouse de trop souffrir en période de forte sécheresse, il est conseillé de ne pas tondre trop souvent ni trop ras pour lui permettre de faire un peu d’ombre à la terre. C’est un cercle vertueux qui permet comme les paillis de retenir la fraîcheur au niveau du sol. Par ailleurs, un gazon parsemé de trèfles se révèle beaucoup plus résistant à la sécheresse. De même, certaines plantes aromatiques ou vivaces sont plus robustes face au manque d’eau comme la lavande, le romarin, l’ail d’ornement, la joubarbe, le thym, le pavot de Californie, la santoline ou encore le genêt à balais.
ALERTE… Chenilles processionnaires
Des chenilles ont été signalées sur des chênes dans le Bois des Éboulures. Il est conseillé de ne pas s’approcher des chênes et de ne pas toucher les chenilles ou leur nid. Les symptômes sont, dans les 8 heures après contact cutané : l’éruption douloureuse de plaques d’irritation sur toutes les parties du corps, avec des réactions allergiques plus ou moins importantes en cas de contact avec de nombreux poils. Dans tous les cas, il est conseillé de consulter un médecin.
ATTENTION les chenilles sont dangereuses pour les chiens, MERCI DE LES TENIR EN LAISSE.
POURQUOI… Installer un hôtel à insectes ?
Pour aider les insectes qui peuplent nos jardins et balcons, des solutions existent comme les hôtels à insectes ou encore les dorlotoirs d’abeilles pour sauver les populations locales d’abeilles sauvages. Ce dernier se présente sous la forme d’une petite maisonnette en bois dans laquelle les butineuses peuvent construire leur nid et pondre leurs œufs. Pour installer un hôtel à insectes comme ceux présents aux parcs de la Mairie et Cadet de Vaux, il convient d’opter pour un endroit calme, ensoleillé, à l’abri du vent et de la pluie mais qui reste à proximité d’arbres, de buissons, de fleurs et, idéalement, dans un environnement comprenant de la tourbe, du sable et de l’eau. Pour un hôtel à insectes suspendu, il faut l’installer au moins à 30 cm du sol en l’orientant au sud ou sud-est, dos aux vents dominants. Ces deux aménagements se fondent parfaitement dans la végétation et offrent un toit aux petites bêtes qui participent à l’entretien et au développement des plantes qui nous entourent.