Après la forte mobilisation des élus et de l’opinion publique, le ministre délégué chargé des transports, Jean-Baptiste Djebari, a enjoint ADP à revoir sa copie en juillet 2020 puisque « le projet ne se justifie plus tel qu’il avait été prévu ». Depuis, aucune précision n’a été apportée concernant les modifications à prévoir et les nuisances qui découleront d’un tel projet.

Bombe climatique et sanitaire

Quelque temps avant cette annonce du ministre délégué chargé du dossier, l’Autorité environnementale avait rendu un avis très critique sur l’estimation de l’impact environnemental qu’aurait une telle extension de l’aéroport. Au-delà de cet aspect, un rapport de Bruitparif publié en février 2019 rappelait les conséquences sanitaires des nuisances sonores. En effet, les populations vivant sous des couloirs aériens perdraient jusqu’à trois années d’espérance de vie en bonne santé. « Le gouvernement voit les emplois que ce projet va créer sans prendre en compte les risques pour la santé qu’il va engendrer », souligne Michelle Schiderer, conseillère municipale déléguée à la lutte contre les nuisances aériennes et membre de l’Association de Défense contre les Nuisances Aériennes (ADVOCNAR).

30 000 signatures contre

L’ADVOCNAR et le collectif « Non au T4 » ont lancé une pétition intitulée « Non à l’extension de l’aéroport de Roissy : une bombe climatique et sanitaire » qui a déjà recueilli près de 30 000 signatures et vise 50 000 signatures avant l’enquête publique. « Il est important de rester vigilant sur l’évolution de ce projet et de se mobiliser suivant les orientations prises. » ADP prévoit de lancer son enquête publique au deuxième trimestre de cette année. La participation de chacun/chacune d’entre nous sera déterminante. Nous informerons les Franconvilloises et les Franconvillois des dates de l’enquête dès qu’elles seront connues. Chacun pourra y accéder et réagir sur Internet.