La multiplication des supports numériques et des écrans manipulés par des enfants ou des adolescents impactent leur imagination et leur créativité et les coupent du monde extérieur.

Jeudi 11 février 2021, à 20h, les parents et personnes intéressées ont été invités à participer à une conférence sur le développement moteur et sensoriel de l’enfant. Un vaste sujet que connait bien la conférencière spécialisée et orthophoniste Fabienne Bigouret.

Différents points ont été abordés lors de ce rendez-vous : le développement moteur et sensoriel des enfants âgés de 0 à 6 ans, l’articulation de la pensée rendue possible grâce à un développement psychomoteur en place, les jeux et activités favorisant le développement moteur et la construction du schéma corporel (la conscience de son corps dans un espace), la transformation du corps mais aussi de la pensée pendant la période adolescente, les moyens pratiques pour aider le jeune à accompagner ses transformations, l’importance du groupe et de la vie sociale…

Selon Fabienne Bigouret, de nombreux facteurs peuvent freiner et parfois même empêcher le développement psychomoteur de l’enfant. « Le manque de manipulation, d’autonomie dans les expériences, le manque de mouvements et d’exploration de l’environnement entraînent de fâcheux retards dans le développement psychomoteur, et dans les acquisitions verbales qui s’appuient sur les acquisitions motrices et sensorielles », explique-t-elle. Face à ces différentes évolutions de la société qui touchent les plus jeunes, des alternatives sont apparues comme l’apprentissage Montessori qui tient compte du développement de l’enfant. Le principe est simple : « aide-moi à faire seul ».

« Ces pédagogies alternatives telles que Montessori proposent aux éducateurs d’apporter le support nécessaire pour que l’enfant, en autonomie, puisse réaliser la tâche demandée, indique Fabienne Bigouret. Il développe alors ses compétences, est fier de ce qu’il produit, n’est pas sanctionné, il vit le remaniement nécessaire ou la correction comme un tremplin. La réflexion peut se faire en toute sécurité et donc avec plus de plaisir. Il dépasse ses capacités avec une contrainte mesurée qui ne le met pas dans des situations de perte de contrôle. L’enfant curieux de nature, peut élaborer des réflexions grâce à la manipulation puis plus tard à une manipulation mentale, intériorisée. Son dialogue interne actif lui permet de prendre part aux apprentissages qu’il ne subit pas, mais qu’il recherche. » Une dynamique très motivante selon l’orthophoniste.

Plus d’infos : Service scolaire 01 39 32 67 48