Puisant son inspiration dans les voyages, les classiques littéraires ou encore David Bowie, Rover sera présent à l’Espace Saint-Exupéry avec son dernier album Eiskeller qu’il a composé au fond d’une glacière du 19ème siècle. L’artiste revient sur son parcours et partage les émotions que lui procure la musique depuis tout petit.
Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours, notamment de vos voyages ?
J’ai un parcours qui m’a vraiment donné le goût du voyage. Mon père travaillait pour une compagnie aérienne donc dès tout petit j’ai été embarqué dans de nombreuses aventures. Je suis parti aux Philippines, à Manille, au Japon, au Liban… Aujourd’hui je continue de voyager dans des pays limitrophes de la France comme l’Italie ou la Belgique ne serait-ce que pour me sentir de nouveau étranger dans un pays car j’adore cette sensation.
Vous êtes ce que l’on peut appeler un musicien globe-trotter, d’où vous viennent vos inspirations ?
Je puise beaucoup mes inspirations dans mon adolescence que j’ai passée aux États-Unis. J’étais dans un lycée français où beaucoup d’artistes sont passés et en plus je me sentais vraiment connecté avec la ville. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’écris en anglais aujourd’hui et New-York transpire encore dans beaucoup de choses de mon quotidien.
Qu’est-ce qui a fait à l’époque que vous vous soyez lancé dans la musique ?
C’est à New-York que la musique est vraiment entrée dans ma vie. J’ai deux grands frères qui eux aussi font de la musique et j’ai commencé à apprendre la guitare en autodidacte à l’âge de 7 ans. Quelques années plus tard, j’ai rejoint mon frère au Liban pour intégrer son groupe de musique et finalement un peu plus tard je me suis lancé dans mon projet solo comme « Rover ».
D’où vient votre nom de scène Rover ?
En réalité aujourd’hui je n’arrive plus vraiment à savoir d’où m’est venue cette idée. Je cherchais un nom pour mon projet et je me souviens que ce nom « Rover » me hantait. « To rove » en anglais symbolise l’errance, l’itinérant qui voyage et Rover rappelle aussi les vieilles voitures anglaises que j’aimais bien. C’est un tout, je me sentais confortable avec ce nom, il me correspondait bien.
Qu’est- ce que vous préférez dans votre métier de chanteur ?
J’aime beaucoup la période d’écriture, c’est là où des émotions ressortent, on met des mots dessus et il y a une certaine fragilité. La période d’enregistrement en studio est assez jouissive car on met nos pensées sur un disque et enfin, sur scène, on réinvente tous les soirs sa musique et on est en contact avec son public.
Pouvez-vous nous raconter comment s’est passée la composition de votre dernier album Eiskeller ?
En juin 2019, je me suis installé dans une des glacières de Saint-Gilles en Belgique pour écrire mon troisième album. Pendant plus d’un an, je me suis rendu chaque jour dans ce lieu, seul la plupart du temps, entouré de tous mes instruments et sans connexion internet. Je cherchais vraiment une autre manière de composer ma musique et de voir les choses différemment. Avec cette expérience je suis allé à l’extrême de ma relation intime avec ma musique. Je ne suis pas sûr de vouloir renouveler l’expérience mais je suis content de l’avoir faite.