Le 29 août dernier, Sylvain Harzo a passé la ligne d’arrivée de l’Ultra Trail du Mont-Blanc après 42 heures et demie d’efforts physiques intenses. Un exploit qu’il n’aurait pu accomplir sans le soutien de sa famille… et un mental d’acier.
170 km avec 10 000 mètres de dénivelé. C’est ce qu’a parcouru Sylvain Harzo, père de famille Franconvillois, au terme de plus de 42 heures de course effectuées autour du plus haut sommet des Alpes. L’Ultra-Trail du Mont-Blanc est connu pour être la plus grande course d’endurance du monde. Pour cette nouvelle édition qui s’est déroulée les 27, 28 et 29 août, le rendez-vous a attiré 2 347 coureurs de cent nationalités différentes sur les 8 000 demandes d’inscription. Sylvain Harzo et son ami, David Prélonge, avec qui il s’est entrainé pendant quelques années à l’EFCVO, auront attendu trois ans avant de pouvoir y participer. « Les coureurs doivent justifier d’un nombre de points obtenus sur des courses de plus de 100 km mais il y a tellement de monde qui veut y prendre part qu’après cette première sélection, un tirage au sort est ensuite organisé », explique Sylvain Harzo qui s’est mis à la course à pieds il y a une vingtaine d’années et ne saurait aujourd’hui s’en passer.
La détermination et l’endurance des deux Franconvillois a fini par payer et si David Prélonge a malheureusement été stoppé dans son élan à la moitié de la course, Sylvain Harzo est venu à bout des 170 km de parcours.
« 855e sur 2 347. Je ne visais pas un résultat particulier, je souhaitais juste finir cette course, confie-t-il, très modeste. C’est la première fois que je courais une si longue distance avec un tel dénivelé. À l’arrivée, l’émotion m’a submergé comme pour beaucoup d’autres. Après des années de préparation, c’est le Graal de finir cette course. Le parcours est magique, on traverse trois pays dont la France, l’Italie et la Suisse. On se sent petit et grand en même temps face à ces paysages fabuleux. »
Et la préparation la plus assidue soit-elle ne garantit pas aux participants de les amener jusqu’à la ligne d’arrivée. Chaque édition, plusieurs centaines d’ultra-trailers sont ainsi contraints à l’abandon. En plus de la longueur, la gestion de l’alimentation, de l’hydratation et du sommeil est une autre difficulté à prendre en compte. « Je suis parti à 17h30 le vendredi pour arriver le dimanche à 12h02, il faut quand même tenir deux nuits, le mental joue pour beaucoup », raconte Sylvain Harzo. Pour recharger les batteries, les participants ont la possibilité de faire des micro-siestes aux différents points de ravitaillement. Le finisher franconvillois en a fait deux durant la deuxième nuit de course. « Après une telle expérience, on a l’impression de pouvoir déplacer des montagnes », résume Sylvain Harzo qui n’a pas dit son dernier mot en termes d’ultra-trail. Prochain défi en vue : la Diagonale des Fous sur l’Ile de la Réunion. Bravo et félicitations !