Depuis 2018, la ville a porté différentes actions pour sensibiliser sur le TSA. Dans la continuité, elle travaille à améliorer l’inclusion des enfants atteints du trouble du spectre autistique et à la sensibilisation de leurs camarades et des animateurs. En partenariat avec l’association Histoires de Ted, spécialisée sur le sujet, le projet Tout Simplement Amis est mis en œuvre, chaque mercredi, à Planet’Elem.

Environ 70 enfants y sont accueillis et parmi eux, cinq enfants âgés entre 6 et 12 ans et diagnostiqués TSA. Ils font partie du projet encadré par Margot Van Coppenolle, psychologue spécialiste de l’analyse du comportement. Celle-ci intervient tous les mercredis (hors vacances scolaires) jusqu’à 13h30. Ceci, de l’accueil des enfants dans leurs groupes, au débriefing final avec les animateurs-accompagnateurs en passant par l’atelier « Jeux m’inclus », un groupe d’habiletés sociales ayant la particularité d’être composé de tous les enfants. « L’objectif principal de Tout Simplement Amis est l’inclusion sociale des enfants diagnostiqués TSA dans un milieu ordinaire tout en proposant aux familles une certaine qualité d’accompagnement, en accord avec les recommandations de la Haute Autorité de Santé » explique Margot Van Coppenolle.

Inclusion et sensibilisation

Et si l’année 2020 a vu le projet s’interrompre à partir du mois de mars à cause de la crise sanitaire, des avancées ont déjà été constatées. Pour ne pas désorienter les enfants faisant partie du projet l’an dernier, ce sont les mêmes qui ont été choisis pour prendre part à cette deuxième année d’expérimentation. Ainsi, chacun a pu reprendre sereinement ses habitudes. « Nous avons pu constater en cette rentrée qu’ils sont à l’aise dans ce contexte qui était perturbant au départ pour certains l’an dernier. Les enfants se montrent plus sereins et « ouverts » » constatent les élues. Il a aussi été important d’observer l’évolution des animateurs-accompagnateurs dans leur pratique auprès de ces enfants. Car le projet Tout Simplement Amis vise également à former et sensibiliser les personnes qui entourent ces enfants y compris à l’accueil de loisirs.

Des animateurs formés

Supervision sur le terrain, atelier adapté, debriefing, formation théorique… La psychologue observe les enfants et les agents de la structure en situation et leur fournit des recommandations, des conseils pratiques et individualisés, permettant une meilleure intégration des enfants au sein de l’accueil de loisirs. Enfin, un temps d’échanges vient systématiquement conclure la matinée écoulée. Ce moment permet notamment de revenir sur les difficultés rencontrées, les aménagements mis en place ou mettre en lumière les évolutions constatées. L’idée est d’estomper peu à peu la présence de la spécialiste afin que le projet puisse se poursuivre sans elle.

Intéraction

L’autre mission de la psychologue est également d’apprendre aux enfants de l’accueil de loisirs à interagir avec leurs camarades diagnostiqués TSA, pour qu’il communiquent mieux entre eux. Ceci passe par des conseils donnés sur le terrain directement en situation, ce qui permet ensuite aux animateurs-accompagnateurs de savoir guider les enfants dans leurs échanges avec les enfants diagnostiqués TSA.

ZOOM SUR…

Samia TALEB Présidente de l’association Histoires de Ted

Cette maman a déjà constaté des avancées considérables chez Wassil, son fils âgé de 12 ans et atteint du trouble du spectre autistique depuis que le projet TSA a été lancé.

« C’était auparavant un enfant très fermé sur lui-même. Il n’était pas forcément attentif à ce qui se passait autour de lui mais après quelques mois d’expérimentation du projet, j’ai commencé à me rendre compte qu’il commençait à faire attention aux autres enfants, témoigne cette maman. Ça fait du bien de voir qu’il créé des liens avec d’autres enfants et qu’il se fait des copains. Avant, mon fi ls ne retenait pas d’une année sur l’autre les noms de ses camarades, c’est le cas maintenant. C’est une avancée énorme même s’il reste encore beaucoup à faire. »