Un métier à l’honneur : transporteur d’art

Que ce soit dans le domaine culturel ou artistique, il existe des métiers de l’ombre qui n’en sont pas moins importants tel que transporteurs d’œuvres d’art. De la communication avec les musées galeries et les particuliers à l’emballage d’immenses sculptures, coup de projecteur sur un métier où il n’y a pas de routine.

Faire voyager la Venus de Milo n’est sûrement pas chose facile. Entre son poids, sa taille et sa fragilité la statue requiert une attention toute particulière et seuls des transporteurs professionnels spécialisés peuvent lui assurer un voyage sans encombre. Ce genre de challenge, c’est le quotidien d’Aurélie, coordinatrice logistique d’œuvre d’art. Chargée de transporter une œuvre d’art d’un point A à un point B, elle a en réalité de nombreuses missions à son actif dont la relation clientèle entre les collectionneurs, les galeries ou les musées, faire le lien avec l’équipe qui s’occupe de l’emballage des œuvres et prévoir le moyen de transport adéquat en fonction de de la destination de l’œuvre. « C’est un métier où il n’y pas vraiment de journée type, explique la Franconvilloise, chaque œuvre d’art implique un transport différent et donc des journées complétement différentes. »

 Un métier avec son lot de challenges

Si les connaissances dans le domaine de l’art ne sont pas forcément requises pour être transporteur d’œuvres d’art, une qualité essentielle est d’avoir une bonne résistance aux situations stressantes. « Certaines fois, nous avons à faire à des clients très importants voir connus et les musées sont souvent très exigeants donc ce n’est pas toujours facile. » Une œuvre est unique et sa valeur est généralement inestimable donc il est essentiel que le trajet se fasse dans les délais et surtout sans encombre. Certaines fois, le transport peut s’avérer être un véritable casse-tête mais Aurélie se doit de trouver une solution. « Nous avons tendance à dire qu’aucune œuvre est intransportable. Il nous arrive de devoir passer par les fenêtres, par les balcons ou même d’utiliser une grue, c’est notre mission de nous adapter à l’œuvre et de toujours trouver une solution pour que l’objet arrive à destination. Celui-ci est ensuite installé dans la pièce souhaitée par le client, dans notre milieu on appelle ça le service gant blanc. » D’ailleurs, un des prochains défis d’Aurélie sera le déplacement d’un gros bureau d’époque qui vient tout droit des États-Unis et qui a une jolie histoire. « Il s’agit du bureau sur lequel a été signé le Traité de Paris, dévoile la professionnelle. Nous allons organiser son transport depuis les Etats-Unis jusqu’à un château en France où il sera utilisé pour un tournage de film avec un acteur américain connu. »

Parcours

Pour faire ce métier, il n’existe pas de parcours obligatoire à suivre. Aurélie s’est lancée dans les études avec un BTS Commerce International pour enchaîner sur 3 ans en logistique et commerce international. Si les connaissances en histoire de l’art ne sont pas forcément requises, parmi ses collègues certains viennent tout de même de filières de muséologie. Peu importe la formation, la maîtrise de l’anglais est par contre indispensable. « Nous parlons en anglais toute la journée au téléphone, par mail ou en personne car nous avons de nombreux clients étrangers », explique Aurélie. Il y a peu de sociétés de transport d’œuvres d’art mais elles se développent de plus en plus et la demande est de plus en plus forte. Pour les débouchés, il y a possibilité soit d’évoluer en tant que responsable de service soit de devenir régisseur dans des galeries ou musées.

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