Une voie de l’A15 sacrifiée

Sans concertation préalable des élus Valdoisiens et des usagers, la DiRIF* entend bien neutraliser l’une des voies de circulation sur l’A15 pour la réserver au covoiturage dès cet automne.

Circulez, il n’y a rien à voir. Malgré l’opposition unanime de la Présidente de la Région Ile-deFrance, Valérie Pécresse, de la Présidente du Conseil départemental du Val-d’Oise, Marie-Christine Cavecchi, et des maires concernés par le projet de l’État de neutraliser la voie de gauche de l’A15 (sens province-Paris) au profit du covoiturage, l’expérimentation aura bien lieu sur huit kilomètres de cet axe déjà saturé aux heures de pointe. La DiRIF maintient ses positions, l’expérimentation débutera en octobre prochain de Franconville à Gennevilliers et ce, pour une durée de trois ans au détriment des usagers qui connaissent déjà la galère qu’engendre automatiquement une réduction des voies de circulation sur l’A15 depuis l’affaissement du viaduc de Gennevilliers en mai 2018. Pour rappel, l’A15 est l’une des seules artères reliant le Val-d’Oise à Paris. C’est dire le rôle éminemment stratégique que cet axe joue sur notre territoire d’autant qu’il s’agit de la seule autoroute non reliée au périphérique.

Axe essentiel

La ville a lancé début mars une consultation en vue d’une étude d’impact afin de dénombrer les conséquences de la suppression d’une voie de l’A15 sur son territoire en termes de report de circulation, de congestion des voiries, de temps de trajet, de bruit mais aussi de pollution… « En moyenne, près de 1,5 million de véhicules empruntent l’A15 chaque semaine. Au lieu de réduire les effets de gaz à effet de serre, ce projet va les alourdir », s’inquiète le Maire, Xavier Melki. Au vu de la saturation de cet axe essentiel et du manque d’entretien notamment sur les bretelles d’accès, que déplorent depuis des années les usagers et riverains, cette expérience est malvenue. Elle aura un impact économique, humain et écologique immédiat et considérable.

Triple impact

Pour protéger Franconville et ses habitants, les conclusions de cette étude justifieront la prise de mesures coercitives nécessaires comme l’interdiction du transit ou la mise en « sens interdit sauf riverains » de certains axes. « Le covoiturage est une solution d’avenir que nous soutenons. Mais son déploiement doit être une offre supplémentaire et non un boulet dogmatique accroché aux pieds d’un territoire déjà fort peu considéré », s’est exprimé le maire dans un communiqué exigeant un moratoire sur ce projet avec une concertation sérieuse et une finalité utile. Un mois seulement après la diffusion de la pétition sur la plateforme www.change.org, plus de 3 350 personnes avaient déjà donné leur avis « Non à la neutralisation d’une voie de circulation sur l’A15 ! » lancée par le Conseil départemental et l’Union des Maires du Val-d’Oise.

* DiRIF : Direction des routes d’Ile-de-France

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