Une nouvelle année qui commence et malheureusement la crise sanitaire est toujours présente. Malgré les difficultés que cela engendre, Xavier Melki, Maire de Franconville se dit prêt à relever les défis que présentera 2022 et nous fait part de ses projets.
Quel bilan faites-vous de l’année qui vient de s’écouler ?
En début d’année nous espérions sortir de tout ce marasme sanitaire mais nous y sommes toujours. Maintenant nous découvrons les conséquences de cette crise de la Covid. Il y a des conséquences sur les enfants, sur la fourniture de matières premières, des conséquences budgétaires… et aujourd’hui il faut que nous nous adaptions à tout ça et que nous apprenions à vivre avec. D’ordinaire à Franconville, nous avons une forte proximité entre les habitants et la mairie, presque comme dans un village. Aujourd’hui c’est différent, depuis deux ans nous n’avons pas pu tisser de lien avec les nouveaux arrivants donc il y a tout un travail à faire pour créer des relations et retrouver cette proximité. Ces nouveaux habitants, comme ceux qui sont là depuis longtemps d’ailleurs, ont souvent beaucoup de questions et parfois même de la colère parce que la ville tourne un peu au ralenti à cause de la crise sanitaire et il faut leur apporter des réponses. Ce lien qui rassemblait Franconville était très important, et il l’est toujours. Donc en 2021, nous avons dû travailler pour garder cette proximité qui nous est chère.
Quelle est votre plus grande fierté concernant 2021 ?
Mes agents. Nous avons été capables de nous adapter de manière impressionnante. Que ce soient les protocoles dans les cantines, les accueils de loisirs, les crèches, si le lundi nous recevions une information concernant un changement de protocole, le lundi midi nous étions prêts. La ville a vraiment eu une capacité d’adaptation remarquable. Le centre de vaccination de Franconville en est la preuve. Nous avons réalisé 65 000 injections en 2021. Ça a été possible uniquement grâce au sens du service public dont ont fait preuve nos agents. Nous avons toujours été présents, tout le monde s’est toujours organisé et a donné de sa personne pour que la ville continue de tourner correctement.
Quels sont les grands projets que vous allez mener cette année ?
Avant, pour Franconville nous investissions en moyenne entre 6 à 8 millions par an, là on va passer à peu près à 20 millions par an en moyenne sur le mandat. Nous allons vraiment passer un cap dans la réhabilitation, dans la construction de bâtiments publics, parce que nous avons un coût de l’énergie qui explose et que chaque bâtiment rénové fait baisser la dépense énergétique. Nous avons de beaux projets. Pour l’année scolaire 2023-2024 nous souhaiterions que l’école de la Gare -René Watrelot soit terminée, pour l’année scolaire 2024 il y aura l’extension de la maternelle de l’Epine-Guyon et en 2025, un nouveau groupe scolaire verra le jour, une éco-école. À l’échelle du mandat 75-80 millions sont budgétés pour tous ces projets. C’est vraiment important d’investir dans le scolaire, c’est là que tout se joue. Si les enfants sont accueillis dans de belles structures et reçoivent un bon apprentissage alors nous avons déjà une bonne base. Notre population rajeunie, depuis 2019 la population jeune augmente donc il faut être en mesure d’accueillir les nouveaux enfants.
Quel est votre état d’esprit en ce début de nouvelle année ?
Je garde espoir bien sûr, c’est important. Mais maintenant nous sommes beaucoup plus résilients, nous savons que tout ne va pas disparaitre en quelques mois donc nous sommes prêts à nous adapter. La France va entrer dans une période un peu compliquée avec les débats des présidentielles, donc il va falloir que nous, les élus locaux, nous restions stables et vrais. C’est ce que nous avons toujours fait et c’est ce que nous devons continuer à faire, surtout cette année avec la montée des extrêmes. Il faut parler vrai aux gens, il leur dire les choses telles qu’elles sont, c’est le plus important.
Le PLU est en révision et des ateliers doivent être organisés au premier trimestre 2022 pour échanger avec les habitants. Qu’attendez-vous de ces rencontres ?
Je souhaite que les habitants s’emparent du sujet. Le PLU ce n’est pas qu’un document que nous utilisons quand il s’agit d’agrandir des maisons, c’est un plan qui définit comment va être structurée la ville de demain. C’est un bien commun, c’est le patrimoine des habitants. Je n’ai pas la prétention de décider pour tout le monde, j’ai besoin que les Franconvillois, ceux qui le veulent, prennent part au débat quel que soit leur avis parce que nous avons tous une opinion sur l’urbanisme de notre ville donc il faut échanger et travailler ensemble.
Toutefois, en urbanisme, je sais déjà qu’il y a certaines choses que je ne ferai pas à Franconville. Je ne peux pas répondre à la loi SRU, c’est impossible. Nous ne pouvons tout simplement pas le faire. Cette loi nous oblige à avoir 25% de logements sociaux en 2025, à l’heure actuelle nous en avons presque 21%. Je refuse que Franconville passe à 70 000 habitants, nous n’avons pas les infrastructures et les écoles nécessaires pour accueillir autant de personnes. C’est aussi pour cela que nous révisons le PLU, pour protéger la ville.
Franconville est terre de jeux pour les Jeux Olympiques de 2024. Comment vous préparez-vous à accueillir les JO ?
La salle de basket va être aménagée pour accueillir le basket-fauteuil et l’Albonaise, la salle de gymnastique spécialisée va être complétement revue, agrandie et restructurée, un beau projet a plus de 10 millions d’euros. Nous sommes à l’écoute de ce que souhaitent les fédérations et le Comité International Olympique pour les accueillir le mieux possible. Le département du Val-d’Oise est déjà très avancé sur ce dossier et il n’hésite pas à s’appuyer sur les communes donc nous sommes à leur disposition, en fonction de nos capacités bien sûr. Les choses se mettent en place et ça promet d’être un très beau moment.
Vous êtes Conseiller régional d’Île-de-France et Vice-président de la Communauté d’agglomération Val Parisis, quels sont les grands projets que vous comptez mettre en œuvre au niveau de la région et de l’agglomération ?
Sur l’agglomération, nous avons un programme très ambitieux en investissements, dont une piscine Olympique sur Taverny – Saint-Leu-la-Forêt. C’est un projet intéressant parce qu’à ce jour, nous n’avons qu’une seule piscine olympique dans le département. Là, pour la nouvelle, nous allons remplacer deux petites piscines par une plus grande, moderne et bien sûr, plus économique.
Pour la région, personnellement je suis membre de la commission logement et sécurité. Cela m’aide à défendre Franconville et le Val-d’Oise, obtenir des subventions et défendre le territoire. Nous travaillons ensemble sur des beaux projets et prenons soin des villes. Un des projets sur lesquels nous allons travailler prochainement c’est le raccord de l’A15 à l’A115 en provenance de Cergy, pour pouvoir décongestionner les villes qui sont le long de l’A15, dont Franconville.
Au niveau national, qu’attendez-vous pour 2022 ?
Que l’on écoute les maires. La France ne retrouvera pas son rang si on n’élit pas à sa tête quelqu’un qui n’a jamais été élu, dans une collectivité ou qui n’a jamais voté un budget. Les hautes écoles c’est bien mais le terrain c’est bien aussi, il faut les deux et aujourd’hui ce n’est pas ce que nous avons. Il y a une sorte d’hostilité permanente entre les villes et l’Etat et il faut que ça cesse. À la tête de l’Etat il faut quelqu’un qui comprenne ce que nous vivons et qui nous écoute. Nous ne pouvons pas être d’accord sur tout, mais il faut au moins parler le même langage, il faut du dialogue, c’est le plus important
Votre avis sur…
Quels sont vos souhaits pour 2022 ?
Mathéo
« Je suis au collège en troisième donc cette année c’est une année importante, c’est l’année du brevet. Du coup bien sûr, ce que j’aimerais le plus, c’est pouvoir avoir mon brevet. J’aimerais aussi voyager un peu plus et découvrir de nouvelles choses, ça serait sympa. »
Nicolas
« Pour 2022, je souhaiterais vraiment qu’on trouve enfin une solution à cette pandémie qui semble interminable. Avec les variants tout devient compliqué, donc pour cette nouvelle année je souhaite simplement qu’ils disparaissent, et la Covid aussi. »
Joëlle
« Ce que je souhaite pour l’année prochaine c’est que la vie reprenne. J’aimerais qu’il y ait plus d’activités dans la ville parce qu’en ce moment avec la crise sanitaire il n’y a plus grand-chose malheureusement et c’est dommage. »
Manon
« Qu’on soit libérés et délivrés du Covid. En cette période compliquée et avec les présidentielles qui arrivent, j’aimerais aussi un peu de positif. J’espère que les politiques vont enfin nous présenter des beaux projets et surtout des projets réalisables. »