Une victoire en Coupe de France, une troisième place au Championnat d’Ile-de-France… Nathalie Aumont, 35 ans, collectionne les succès cette année : « J’ai un parcours atypique car j’ai commencé la boxe à 22 ans. J’ai pratiqué en compétition pendant 5 ans, puis j’ai tout arrêté car je suis devenue maman. Dix ans plus tard, j’ai eu envie de reprendre pour me challenger », explique-t-elle.

Suite à cette décision, elle rencontre Sami Hassaine, son entraîneur, avec qui elle se sent tout de suite en confiance.

Nathalie Aumont fait principalement du kickboxing : « On boxe avec nos pieds, nos poings et nos tibias. C’est du plein contact, ce qui signifie que j’ai le droit d’aller chercher le K.O chez mes adversaires », précise-t-elle. En janvier prochain, elle reprendra le chemin des Championnats d’Ile-de-France, mais cette fois en kick-light, une discipline où les combats ont lieu sur tatami : « Là, on n’a pas le droit de mettre la personne K.O. C’est essentiellement de la touche », ajoute-elle.

Après dix années d’arrêt, Nathalie Aumont a vu les mentalités évoluer dans son sport, avec plaisir : « Il y a de plus en plus d’inscrites. Ce sont de vraies athlètes bien préparées et motivées pour la compétition. Le milieu devient de plus en plus mixte, également dans le public ». Pour elle, l’essor de la boxe française est lié à de multiples facteurs : « grâce à la médiatisation de boxeuses fortes, intelligentes et puissantes, comme Estelle Mossely, Sarah Ourahmoune, Anissa Meksen, Sandra Sevilla… Grâce également à une génération de femmes décomplexées qui osent aller vers les sports de contact, et grâce à une génération d’hommes qui travaillent en équipe et en égalité avec les féminines. »

Nathalie Aumont souhaite passer un double message : aux jeunes femmes tout d’abord, qui ne doivent pas hésiter « à explorer tous les aspects de leur personnalité et de devenir celles qu’elles veulent être vraiment. », puis aux femmes de son âge : « Il n’est jamais trop tard pour aller au bout de ses ambitions et de ses rêves. »