71% des enfants scolarisés dans les écoles de la ville déjeunent à la cantine. Ce service public essentiel pour les petits Franconvillois et leurs parents est l’une des priorités de la ville. Décryptage du fonctionnement de la restauration scolaire et retour sur quelques idées reçues.
« La cantine, ce n’est pas bon. » « On mange toujours la même chose et c’est fade ! » Qui n’a jamais entendu ce genre de plaintes sur les cantines scolaires ? Pourtant, la ville multiplie les initiatives pour faire évoluer les mentalités sur le sujet, qui peut concerner tous les enfants de 3 à 11 ans scolarisés dans les écoles de la ville. Car, comme l’explique Claire Le Berre, Adjointe au maire, ce service public, lieu de sociabilité et d’éveil au goût, est très important : « Nous sommes dorénavant dans une période où les deux parents des enfants scolarisés sont actifs, et n’ont pas de solution de garde pour la pause méridienne. Mais même pour des parents qui ne travaillent pas, le prix des repas est très abordable, et permet d’avoir un repas équilibré à moindre coût », explique-t-elle.
Les enjeux sanitaires de la restauration scolaire en font l’un des services les plus exigeants en termes de savoir-faire de qualité. Tous les repas sont préparés par du personnel communal expérimenté et diplômé, à la cuisine centrale de la ville, située dans le quartier de la Mare des Noues. Le seul contrat qui lie la municipalité à un prestataire de services concerne la livraison des denrées alimentaires. « Le but est de faire découvrir aux enfants des saveurs, et des aliments de qualité. Par exemple, la plupart des fromages proposés sont à la coupe. Nous évitons au maximum les produits industriels. Il est même possible, sur de petits volumes, de réaliser des gâteaux maison. Le fait de proposer des repas réalisés sur place permet également une grande adaptabilité, notamment en ce qui concerne les enfants en intolérance alimentaire. », précise Mme Le Berre.
Au total, la cuisine centrale prépare 3 200 repas par jour, dont 3 000 uniquement pour les cantines scolaires. Les 200 restants concernent les crèches municipales et la livraison à domicile pour les Seniors.
Les menus des repas sont élaborés lors d’une commission, à laquelle participent notamment des représentants des parents d’élèves. Ils sont proposés par une diététicienne, selon des normes et un grammage bien précis. De plus, il faut également prendre en considération les obligations légales : un menu végétarien au minimum une fois par semaine, au moins 50% de produits de qualité et durables, dont au moins 20% de produits biologiques… Sur ce dernier point, la ville va encore plus loin : « Nous proposons 80% de produits labellisés (de qualité et durables) dont au moins 20% de produits biologiques », explique Claire Le Berre. Pour s’y retrouver, des logos sont présents sur les menus, disponibles notamment sur le site Internet de la ville : label rouge, pêche responsable, appellation d’origine protégée (AOP)…
Régulièrement, le Chef de la cuisine centrale propose un menu innovant, avec des saveurs qu’il a envie de faire découvrir aux enfants. Les élèves peuvent également faire des propositions, via le « Menu des p’tits chefs franconvillois ». Pour ce faire, un groupe d’enfants est réuni avant chaque commission. L’objectif ? Choisir un menu par mois pour lequel rien ne sera jeté à la poubelle.
L’un des enjeux du service de la restauration scolaire est également de diminuer le gaspillage. Ainsi, en 2023, le nombre de composantes est passé de cinq à quatre éléments par repas (un plat principal, un accompagnement et deux périphériques prédéfifinies lors de l’élaboration des menus (entrée et produit laitier ou entrée et dessert ou produit laitier et dessert)). « Les enfants n’ont pas moins dans leurs assiettes, mais ils ont gagné en confort, car ils ont davantage de temps pour manger », précise l’élue.
Les cantines scolaires en chiffres :
- 71% des enfants scolarisés déjeunent à la cantine.
- 3 200 repas préparés par jour par la cuisine centrale, dont entre 1150 et 1198 pour les maternelles, et 1752 pour les élémentaires.
- 11€ à 12€ est le prix de revient d’un repas pour la ville. Il comprend le coût des denrées alimentaires, des fluides, de la masse salariale pour la surveillance des enfants… La municipalité a fait le choix de baisser au maximum la facture pour les familles (de 3,35 € à 4,50 € pour les familles franconvilloises, selon le quotient familial). Sur chaque repas, 75% du prix est donc à charge de la ville.
- 20 personnes sont employées à la cuisine centrale pour préparer les repas sous la responsabilité d’un Chef.
- 51 personnes travaillent dans les offices des écoles. ors des repas, une centaine d’encadrants sont présents pour les élémentaires, et 47 ATSEM pour les maternelles.
Les idées reçues sur la cantine
« Les repas sont sans saveur. » FAUX. « Les repas doivent plaire au plus grand nombre, et les goûts sont très variables d’une école à l’autre. En tout cas, nous essayons de cuisiner au maximum avec des épices, mais cela doit rester acceptable par des enfants. Il ne faut pas non plus donner des plats trop salés, trop sucrés ou trop gras », explique Madame Le Berre. Les représentants des parents d’élèves ont la possibilité de venir manger à la cantine quand ils le souhaitent, afin de tester les plats des enfants.
« Il n’y a pas assez à manger. » FAUX. Le grammage de la nourriture répond à des normes très précises : « Après, ce qui est peut-être frustrant pour certains enfants, c’est que les quantités sont les mêmes pour les différentes sections de maternelles d’une part, et pour les élémentaires du CP au CM2 d’autre part, alors que les appétits ne sont pas les mêmes selon les âges », selon Madame Le Berre.
« Les enfants mangent toujours la même chose ». FAUX « Nous faisons attention à la variété des repas proposés. Après, comme nous veillons à proposer uniquement des fruits et des légumes de saison, il n’y a pas 50 entrées possibles. De même, en ce qui concerne les menus végétariens, nous n’avons pas encore une gamme très large mais nous parvenons toujours à diversifier ces menus ».