Sonia Al Khadir, Mathilde Fortin et Emma Corisco sont les trois professeures de danse du Conservatoire. Rencontre.
Trois professeures pour trois styles de danse. Au Conservatoire de Franconville, Emma Corisco enseigne le contemporain, Sonia Al Khadir le jazz, et Mathilde Fortin le classique. Mais cela ne veut pas dire que leurs disciplines sont compartimentées, bien au contraire : « Nous sommes vraiment d’accord toutes les trois sur le fait que nous ne pouvons cloisonner les esthétiques. Après le parcours d’éveil qui commence à 4 ans, une discipline doit être choisie. Mais il y a également une danse complémentaire. Il est primordial que plusieurs styles soient découverts », expliquent en choeur les trois professeures.
Emma Corisco, 22 ans, est une élève de… Sonia Al Khadir ! C’est au Conservatoire de Franconville que sa passion pour la danse est née, à l’âge de 4 ans. Après l’obtention de son diplôme d’Etat et plusieurs expériences au sein d’associations, elle est de retour en tant qu’enseignante, là où tout a commencé. Une grande fierté pour sa professeure : « C’est joli comme boucle. En plus, les autres élèves se disent que c’est possible de devenir professionnel de la danse. ». Contrairement à Emma et à Mathilde, Sonia a eu envie de se professionnaliser plus tard. Après un master en anthropologie sociale, elle est diplômée en danse en 2015. Elle commence les auditions sans attendre la fin de son cursus. Actuellement, en plus d’enseigner le jazz au Conservatoire de Franconville depuis 2017, elle danse pour la Compagnie de Carolyn Carlson : « J’ai vraiment un pôle danseuse-interprète, enseignante, et je chorégraphie aussi, pour d’autres compagnies, de théâtre notamment », précise-t-elle.
Les parcours des trois professeurs étant étroitement liés, Mathilde est diplômée de la même école de danse que Sonia. C’est ainsi qu’elle est arrivée à Franconville. « Je danse depuis toute petite. Mais le parcours pour me professionnaliser a été un peu compliqué en raison de stéréotypes présents à l’époque dans le monde de la danse. J’y suis allée quand même, mais comme j’avais aussi un peu peur, j’ai fait en parallèle une licence en arts-danse, qui m’a davantage servie à approfondir ma culture que d’asseoir un métier », explique-t- elle. « J’ai un fol amour pour la danse classique. C’est pour ça que j’ai décidé de prendre un virage à 850 000 degrés, après ma formation en contemporain », ajoute-t-elle.
Au Conservatoire de Franconville, deux studios sont dédiés à la danse. Le parcours proposé est complet : ateliers de culture chorégraphique, cours d’anatomie pour bien prendre conscience de son corps, improvisation… « C’est un lieu où on a de la liberté, où on ne cloisonne pas. On fait beaucoup de projets en transversalité, avec des musiciens, ou en s’inspirant de la peinture… », détaille Sonia Al Khadir. Et quand on leur demande aux trois professeures si tout le monde peut danser, à n’importe quel âge, elles répondent en choeur un grand « oui ».
Plus d’informations :
conservatoire@ville-franconville.fr
ou 01 39 32 68 43