Nicolas Forgacs incarne la résilience et la passion pour le sport. Ancien joueur de hockey sur glace, un accident en 2021 l’a privé de sa jambe droite. Mais loin de se laisser abattre, il a trouvé dans le parahockey une nouvelle voie, rejoignant l’équipe de Franconville avec détermination. Entre deux sports, sa passion demeure intacte, et son parcours inspire tant sur la glace que sur le court de tennis fauteuil.
J’ai commencé le hockey sur glace à 5 ans et je me suis directement passionné pour ce sport. Je n’ai jamais arrêté jusqu’à mon accident en 2021», partage-t-il.
Cependant, fin 2021, sa vie prend un tournant inattendu lorsqu’il perd sa jambe droite dans un accident. Malgré cette épreuve, Nicolas n’a pas abandonné sa passion. Après une année et demie de rééducation et une opération supplémentaire, Nicolas a retrouvé le chemin du sport en 2023. «Avec mon passé de sportif et mon âge, on m’a dit que même en étant amputé je pouvais faire beaucoup de choses encore.»
Grâce au programme «La Relève» du Comité Paralympique et Sportif Français, qui vise à détecter les talents paralympiques, Nicolas découvre le parahockey et le tennis fauteuil. Il décide de se lancer dans les deux disciplines, démontrant ainsi sa résilience et sa volonté de repousser ses propres limites. Son retour sur la glace a été marqué par une détermination sans faille. Intégrant l’équipe de parahockey de Franconville, il s’est rapidement fait remarquer. «Au bout de 3 mois sur la glace, l’équipe de France de parahockey m’a repéré.» Aujourd’hui, il s’apprête à participer au Championnat de France avec son équipe, tout en visant les Jeux Paralympiques de 2026 à Milan avec l’équipe de France
Passer d’une pratique valide à une pratique paralympique n’est pas un chemin facile, mais Nicolas aborde chaque défi avec détermination et positivité. «Pour le hockey, j’ai dû réapprendre de nombreux mouvements parce que être sur une luge ou sur des patins, ça n’a rien à voir. c’est surtout le haut du corps qui travaille, comme au tennis fauteuil. Ça fait beaucoup travailler les abdos et le gainage», explique-t-il. Malgré les différences entre le hockey sur glace traditionnel et le parahockey, Nicolas trouve une satisfaction incroyable dans sa capacité à performer à un niveau élevé malgré son handicap. «C’est incroyable que je puisse faire du sport alors que j’ai perdu une jambe. Mes performances physiques s’améliorent de plus en plus, je vais de plus en plus vite, je tire de mieux en mieux, donc je prends encore plus de plaisir», confie-t-il.
Ce qui rend le parahockey si spécial pour Nicolas, c’est l’ambiance et la diversité des profils sur la glace. «Il y a une ambiance spéciale», explique-t-il, soulignant la capacité de chacun à surmonter ses propres handicaps pour réaliser des prouesses sportives. «En parahockey, c’est super intéressant parce qu’on a vraiment tous les profils sur la glace, hommes femmes, jeunes et moins jeunes.»
Aujourd’hui, le sport occupe une place centrale dans la vie de Nicolas, bien plus qu’auparavant. «Avant mon accident, je ne pensais pas du tout à faire carrière dans le sport. Je faisais des études d’ingénieur. Aujourd’hui, je m’entraîne deux fois par semaine au hockey et 3 à 4 fois par semaine au tennis fauteuil. Le sport n’a jamais été aussi présent dans ma vie qu’aujourd’hui. Avec mon équipe, nous allons en avril en Norvège pour le Championnat du monde de la poule B pour le tournoi qualitatif des Jeux Paralympiques d’Hiver 2026 à Milan», conclut-il.